Dialogue politique L’opposition émet un doute sur sa participation

Au terme d’une réunion tenue vendredi chez Sidya Touré, l’opposition républicaine a examiné le courrier du gouvernement l’invitant à la reprise du dialogue politique à compter du mardi 16 juin prochain.

Après avoir passé en revue les différents contours liés au processus électoral en cours, les opposants ont estimé que leurs préoccupations n’ont pas été prises en compte.

Par la voix du porte-parole, Aboubacar Sylla, l’opposition a estimé qu’il y a beaucoup d’incertitudes quant aux dispositions prises par le gouvernement pour assurer les conditions de réussite à ce dialogue. En plus, les opposants ont estimé que la CENI n’a pas encore réagit à la demande du ministre de la Justice, qui sollicite à l’institution chargée d’organiser les élections en Guinée, de suspendre ses activités pendant la période du dialogue.

« Nous avons examiné ce courrier, si nous avons trouvé une toute petite avancée en ce qui concerne la participation de la communauté internationale qui est retenue pour participer à ce dialogue. Mais nous constatons que nos principales revendications n’ont pas été répondues. Il y a beaucoup d’incertitudes aux dispositions prises par le gouvernement pour assurer les conditions de réussite à ce dialogue. D’abord, nous avons juste appris du ministre de la Justice qu’il a adressé un courrier à la CENI pour le gel momentané des activités électorales liées notamment aux communales. Nous avons vu annexée à sa lettre, un courrier qu’il a adressé à la CENI à cet effet, mais la CENI n’a pas réagi à ce sujet. Donc, on ne peut pas préjuger de la réponse que le président de la CENI va donner à cette demande du ministre de la Justice. Nous n’avons pas retrouvé nos préoccupations que nous avions exprimées à la délégation qui était venue nous rencontrer. C’est le cas notamment de l’annulation du calendrier électoral prévoyant l’organisation des élections communales en 2016 et la libération de nos manifestants qui sont incarcérés, certains jugés et condamnés et d’autres sans jugements avec des procès expéditifs. » a déclaré Aboubacar Sylla au sortir de la réunion.

Ceci étant, l’opposition veut obtenir des clarifications avant de répondre si oui ou non, elle participera au dialogue politique.

« Nous allons dès demain vers lui pour obtenir des clarifications sur ces questions essentielles. Donc, au jour d’aujourd’hui, nous ne pouvons pas répondre si nous allons participer à l’ouverture du dialogue prévue le mardi 16 juin » a laissé entendre le président de l’UFC

Abdoul Wahab Barry, www.kababachir.com

 

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