L’affaire continue de faire grand bruit et même les milliards d’Alpha Condé saisis à Dakar n’ont pas pu mettre en veilleuse »l’historique discours controversé de Chicago ». C’est pour autant dire que la pilule aura été bien difficile à faire passer. Trop d’effets secondaires : bourde communautariste, radicalisation ratée, etc. On ne sait plus comment recadrer le mal commis.
Seule évidence, la mue voulue ou …imposée n’aura pas réussi au président de l’UFDG : d’agneau paralytique à perturbateur invétéré aux calculs politiciens porteurs. La transition n’aura vraiment pas réussi à Dalein Diallo. C’est donc l’agacement au sein de l’état major de l’UFDG. Des faits relevés à partir du discours enflammé n’honorent sont loin d’honorer une génération consciente encline à remplacer toute cette racaille politique constituée pour l’essentiel de sexagénaires dont la présidentielle de 2015 mettra fin à une carrière du reste tumultueuse. Loin de sa patrie, la première maladresse de Dalein, à la tête d’un grand parti politique qui se veut transversal aura été un discours prononcé en partie en langue nationale pular. Ce qui exclue d’office ceux qui ne sont pas de sa communauté.
Ce volet constitue à n’en pas douter une confusion : l’homme prône l’unité et dénonce l’esprit tribale qui caractérise la gestion d’Alpha Condé. Les conséquences d’une telle sortie ne pouvaient donc qu’être dévastatrices. Selon toute vraisemblance, le service de communication n’a pas fonctionné en tentant d’extraire du discours toutes les fioritures entachant l’image de l’UFDG. Ou à la limite, proposer un discours au leader politique, afin de mieux sauver les meubles ou plutôt parer à toutes éventualités fâcheuses. Comme cet extrait qui crée vraiment de l’amalgame : (…) C’est de ce combat-là que je parle. On a dit que j’ai parlé de guerre, je n’ai pas parlé de guerre. C’était en langue nationale, c’est un combat. La traduction du mot « guéré fii » peut être interprétée comme la guerre ; mais, il s’agit du combat ! C’est à dire le combat ou la lutte contre la fraude », explique pour se défendre, Cellou Dalein Diallo. Seulement, au sein du RPG, la balle est déjà partie et on s’en sert pour aller dans tous les sens. Propos déformés ou bourdes ? Les calculs politiciens auront la réponse appropriée. Certains analystes du discours vont jusqu’à parler de »la lutte en cas de manipulation frauduleuses des résultats des futures élections présidentielles. Or, à l’état actuel des choses, tout porte à croire que les prochaines élections (à l’image de toutes les précédentes) ne seront ni transparentes ni démocratiques. »
C’est dire que l’inquiétude est bien grandissante quand Cellou Dalein Diallo prépare mentalement les siens. Dans une confusion de mots et d’expressions alambiqués. A ce jour, on pense à toutes sortes de crises postélectorales dont les conséquences ont laissé des séquelles dans bien d’autres pays africains. Dalein doit faire amende honorable car, la radicalisation qu’il aura voulu enfourcher est somme toute ratée. Rien à dire !
Jeanne FOFANA, Kabanews