Dossier du 28 septembre: chronique politique ou instruction judiciaire ?

Depuis que le capitaine Moussa Dadis Camara a annoncé sa candidature à la présidentielle du 11 octobre prochain et son intention de rentrer, les prochains jours, en Guinée, l’épineux dossier du 28 septembre connait un coup d’accélérateur spectaculaire.
Pour l’ancien ministre d’état, secrétaire général à la présidence, ce coup d’accélérateur n’est pas du au hasard. Tibou Kamara estime que la décision de Dadis de briguer la présidentielle et de rentrer au pays en est pour quelque chose.

 » Je suis très surpris parce que depuis que Dadis a annoncé qu’il est candidat à l’élection présidentielle et qu’il va retourner dans son pays natal, il y a eu une brusque accélération du dossier du 28 septembre », a déclaré Tibou Kamara sur les antennes de la radio privée  » Chérif FM ».

 » Depuis que Dadis a annoncé sa candidature et a déclaré qu’il n’apportera pas son soutien à quelqu’un, comme par hasard le dossier du 28 septembre revient dans l’esprit de nos dirigeants avec une vague d’interpellation », a dénoncé l’ancien  » tout-puissant » ministre d’état secrétaire général à la présidence de la république pendant la transition de 2010.

 » On donnera raison à Dadis, poursuit Tibou Kamara, qui disait l’autre jour que c’est n’était pas lui l’obstacle à l’instruction ».

Le 28 septembre 2009, des hommes armés jusqu’aux dents prennent d’assaut le stade du 28 septembre où se tient une grande manifestation de l’opposition. Ils ouvrent le feu sur les manifestants, en tuent 157 personnes au moins, blessent et violent des femmes en plein midi.

Depuis, le dossier traîne. La justice guinéenne, sous la houlette de Cheikh Sacko, piétine.
Curieusement, depuis la sortie de Dadis, la donne est en train de changer avec cette cascade d’inculpations.

Mamadou saliou Diallo

http://nouvelledeguinee.com

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