Drame de Womey : 81 présumés auteurs du crime ont été auditionnés, selon Me Cheick Sako

Deux mois après les crimes perpétrés contre une équipe de sensibilisation anti-Ebola à Womey, dans la préfecture de N’Zérékoré le 16 septembre dernier, la procédure judiciaire qui pèse sur les présumés auteurs suit son cours normal.

Lors d’une sortie médiatique sur les antennes des médias d’Etat, le ministre guinéen de la Justice, Maître Cheick Sako, a révélé vendredi que les juges chargés de gérer le dossier lié à l’assassinat de 8 membres d’une équipe anti-Ebola ont auditionné à ce jour 81 personnes, dont 39 ont été placées sous mandat de dépôt, dans la ville de N’Zérékoré.

Par ailleurs, le ministre de la Justice a précisé que 40 mandats d’arrêts ont été également lancés contre des individus sur qui pèseraient de « graves soupçons » dans leur rôle dans ce massacre.

Piloté par la Cour d’Appel de Kankan, le procès des ces présumés assassins, pourrait se dérouler soit en fin d’année ou le début de l’année 2015, ajoute Me Sako.

Composée des médecins, des cadres de l’administration et des journalistes, cette équipe avait pour mission de sensibiliser les populations de Womey sur l’épidémie Ebola, qui sévit en Guinée. Mais à la surprise générale, cette équipe a été prise à parti par des jeunes de la localité hostiles à toute idée d’abandonner la consommation de viande de brousse, notamment les chauves sauris et les singes, considérés par les spécialités comme étant un réservoir du virus Ebola.

En attendant que justice soit rendue, les populations de Womey qui avaient déserté la localité au lendemain du drame, à cause de la présence d’un contingent militaire, mais qui a été contrait de quitter les lieux, à la suite de la grève de la faim des défenseurs des droits de l’homme, regagnent peu à peu leurs domiciles. Mais d’après les dernières informations, leurs habitations ont été pillé et vandalisés par les militaires.

Du retour d’exil, les populations de Womey n’ont que des yeux pour pleurer au vu et au su de tout le monde.

Abdoul Wahab Barry, www.kababachir.com

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