Les populations de N’Zérékoré ont rendu un dernier hommage vendredi aux 9 victimes tuées à womey, une sous-préfecture située à 50 km du chef-lieu de la préfecture.
Ces neuf victimes, constituées des responsables de santé de la région, des journalistes et du Sous-préfet de la localité, étaient en mission de sensibilisation sur les mesures et précaution à prendre contre le virus Ebola, lorsqu’ils ont été pris en otage et exécutées par les populations riveraines qui les ont tué à l’aide d’armes blanches, dans la nuit du mardi au mercredi.
Ces victimes avaient été déjà jetées dans fosses communes à Womey par les auteurs des crimes avant d’être déterrées pour être transportées à N’Zérékoré par les autorités préfectorales et régionales, pour leur enterrement, conformément aux rites et traditions.
Selon nos informations, la mobilisation des populations de N’Zérékoré était grandiose ce vendredi et les neufs victimes enterrées dans une fosse commune, reposent désormais dans la forêt du 1er mai, située sur la nationale N’Zérékoré-Macenta, où se trouve déjà d’autres fosses communes des victimes des douloureux événements survenus en 2013 à N’Zérékoré.
Outre, les services de sécurité qui sillonnaient la ville, rapporte notre source, N’Zérékoré était totalement paralysée vendredi, le marché fermé, les populations ont préféré rester chez elle, dans un climat de désolation et de profonde compassion, suite à la disparation des ces hauts cadres de l’Etat, qui étaient pourtant en mission de sensibilisation contre le virus Ebola.
Un drame qui relance le débat sur l’incapacité des autorités à assurer la sécurité des citoyens et l’absence de l’Etat dans la région forestière, l’épicentre de l’épidémie Ebola, devenu incontrôlable.
Abdoul Wahab Barry, Kabanews
