‘’La question de protection et de promotion des droits de l’homme n’a jamais été une préoccupation majeure de l’Etat et des gouvernements successifs, ce, en dépit des rapports mettant le pays sur le banc des accusés’’. C’est par ces mots que le ministre des Droits de l’homme et Libertés publiques, Kalifa Gassama Diaby, a entamé sa conférence de presse, pour présenter le bilan de ses activités au cours de l’année écoulée.
Créé le 04 Décembre 2012 par décret présidentiel, le département des Droits de l’homme et des Libertés publiques, est selon Gassama Diaby, une preuve que les autorités actuelles placent les droits de l’homme parmi leurs priorités.
Selon lui, ‘’Tout en étant d’ordre politique et institutionnel, la problématique des droits de l’Homme en Guinée est aussi une question fondamentalement socioculturelle qui impose de véritables mutations culturelles, sociales, sociétales et politico-institutionnelles’’, a-t-il fait remarquer.
S’agissant du bilan de l’année écoulée, Gassama Diaby, s’est réjoui des actions menées sur le terrain par son département, et ce, malgré les difficultés et les grands défis à relever.
«Nous avons mené une tournée de prise de contacts et d’échanges dans un certain nombre de pays d’Afrique sub-saharienne pour évidemment nous servir de leurs expériences en matière d’administration publique des droits de l’homme et aussi voir ce que nous pouvons faire ensemble pour renforcer la coopération sous-régionale et régionale en matière de promotion et de protection des droits de l’homme. Nous avons aussi participé aux travaux pour la révision du code de procédure pénale et du code de justice militaire prenant en compte la problématique de l’abolition de la peine de mort ainsi que de l’insertion de l’incrimination et la torture telles que définies par l’article 1er de la convention contre la torture », a expliqué le ministre des Droits de l’homme.
Parlant des défis, Gassama Diaby dira que la Guinée, à travers le Ministère des Droits de l’Homme et des Libertés Publiques « doit se doter de stratégies, d’instruments et de mécanismes efficaces pour enclencher un véritable processus d’instauration d’un Etat de droit démocratique et protecteur de la dignité humaine » a-t-il conclu.
Abdoul Wahab Barry, www.kababachir.com