Le dysfonctionnement de la Société Civile guinéenne donne lieu à la naissance d’une nouvelle structure : le CN-ONC-DDG

Après le Conseil National des Organisations de la Société Civile de Guinée (CNOSCG), dirigé par Dansa Kourouma et la Plate forme des Citoyens Unis pour le Développement (PCUD), de l’ancien ministre de l’Agriculture, Abdourahmane Sano, une nouvelle structure  de la Société Civile voit le jour en Guinée. C’est le « Conseil National des Organisation de la Société Civile pour la Démocratie et le Développement de la Guinée » (CN-ONC-DDG).
Cette structure dirigée par Salmana Diallo, dissident du CNOSCG, a été lancé vendredi lors d’une conférence de presse à la Maison commune des journalistes.
Selon Salmana Diallo, cette nouvelle structure de la Société civile guinéenne, a pour objectif d’œuvrer pour le développement socio-économique, politique et culturel, de promouvoir une paix durable et une démocratie effective.
« Le CN-ONC-DDG se fixe pour mission de jouer l’intermédiaire entre l’Etat, les partis politiques et les citoyens conformément aux lois et règlement en vigueurs du pays », a indiqué Salmana Diallo, avant de rappeler que, la société civile actuelle a perdu sa crédibilité. Parce que, dit-il, si on se rappelle de l’histoire de la société civile guinéenne des années 2006, 2008 et 2009, « on sent réellement que la société civile guinéenne actuelle a perdu sa crédibilité. C’est cette différence qui nous a toujours opposés avec les autres organisations. Parce que, depuis la mort de Ben Sékou Sylla, il n’y a pas de société civile en Guinée» a laissé entendre le conférencier.

En plus, ajoute, Salmana Diallo,  « Il y avait de la mauvaise gouvernance au sein de la société civile. », car, estime-t-il, « Tu ne peux pas dire à l’administration, l’armée et autres organisations d’œuvrer pour la bonne gouvernance tandis que vous violez les droits. ». C’est pour cette raison, poursuit le conférencier, « Si tu veux instaurer la bonne gouvernance, il faut d’abord commencer dans ton foyer. Donc, moi je ne pouvais pas accepter la corruption. C’est pourquoi, j’ai quitté le CNOSC-Guinée».
A la question de savoir si la création d’une nouvelle structure ne va pas entrainer un conflit de leadership, Salmana Diallo tente de rassurer : « le CN-ONS-DDG va se mettre à la tâche et descendre sur le terrain pour défendre l’intérêt de la population guinéenne. » a-t-il rassuré. Et ce n’est pas tout, car, cette nouvelle structure de la Société Civile ne se limitera pas seulement en Guinée, précise Salmana Diallo. Avant de conclure en ces termes « Nous irons dans les autres pays où il y a des problèmes, surtout des problèmes des guinéens vivants à l’extérieur. ».
Pour rappel, depuis la mort de Ben Sékou Sylla dans l’entre deux tours de la présidentielle de 2010, le Conseil National des Organisations de la Société Civile de Guinée traverse une crise institutionnelle et financière.
Le successeur de Ben Sékou Sylla, Aziz Diop a été évincé de cette organisation pour cause des détournements d’une importante somme d’argent portant sur une subvention de la structure par l’Union Européenne. Malgré les audits engagés pour tirer au clair cette affaire, des zones d’ombres planent toujours sur ce détournement dont on n’a pas encore la suite.

Abdoul Wahab Barry, Kabanews

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