Ebola business. Savez-vous ce que ces deux mots veulent dire ? Eh bien ils englobent toute cette mafia d’hommes et de femmes qui y font fortune, en détournant l’objectif pour lequel les fonds sont alloués. Il s’agit en d’autre terme d’utiliser les fonds destinés à lutter contre Ebola à des fins personnelles. Cette attitude peu recommandable est pourtant bien prisée actuellement en Guinée. On ne sait pas qui gère quoi et l’argent tombe dans quel compte. Il y a une opacité terrible qui échapperait même à Alpha Condé.
Pour sa part, le gouvernement tente de sauver sa tête. « Le Président de la République a tenu à mettre un point particulier sur cet aspect. Il disait qu’il y a un manque de transparence dans la part de contribution de tous nos partenaires étrangers et d’un certain nombre d’institutions, sur lesquelles nous guinéens n’avions aucune visibilité. Puisque nous ne savions pas quant est-ce que l’argent est arrivé et par où il était passé ? Ce qu’il faut savoir, quand on fait une annonce de dons vis-à-vis de la Guinée, dans 90% des cas, c’est de l’argent qui ne passe pas dans les caisses de l’Etat guinéen », se défend Damantang Camara. Selon lui, tout passe par « les partenaires, notamment l’OMS, Médecins sans frontières, la croix rouge, le PNUD, l’UNICEF et sur lesquels nous n’avons pas de visibilité. » Et, regrette-t-il le chef de l’Etat a souhaité qu’on nous rende compte et qu’un audit soit organisé auprès de toutes les institutions qui reçoivent de l’argent. Pour qu’on sache à quoi l’argent a servi effectivement. Il est quand même formel : « Très peu de cet argent passe par les caisses de l’Etat, donc il est pratiquement impossible pour l’Etat guinéen de faire de l’Ebola business comme vous le dites. »
Il reste que d’autres fonds avant même que la communauté internationale ne se bouge, avaient été levés, mais, on ne voit aucune trace et on ne sait aucunement comment ces fonds sont utilisés.
Jeanne Fofana, www.kababachir.com