Ebola et le Corridor de croissance sud-guinéen : l’espoir, toujours permis ?

Ebola frappe fort. Il enrichit certains petits malins depuis le plus haut sommet de la pyramide administrative. De l’autre côté, ce virus a chassé de nombreux investisseurs sérieux. C’est le cas de Rio tinto, déjà secoué par des précédents fâcheux avec le gouvernement guinéen. Ebola arrive en Guinée au moment même le fameux corridor de croissance sud-guinéen fait saliver plus d’un.

De son côté, le gouvernement, les députés de mouvance et bien d’autres Guinéens s’en réjouissent, même si certains restent encore sceptiques, quant au démarrage à date du projet, en 2018. Ousmane Kaba, de la mouvance a été l’invité d’une radio locale et s’est porté en vrai défenseur de ce qu’il est convenu d’appeler ‘’Corridor de croissance’’.

Un chemin de fer allant de Beyla en région forestière jusqu’en Basse-côte, à Forécariah. Selon ce député qui a suivi le dossier, dix préfectures seront traversées par le chemin de fer dont 24 Km sous un tunnel. Ces rails seront multi usagers et à multi usages. « C’est la Guinée qui a imposé à Rio Tinto cette utilisation des rails très spéciaux pour les marchandises et les passagers », se félicite l’allié du RPG.

De son côté, Rio Tinto rappelle qu’il veut aller encore plus loin. Car, « Nous devons également servir de catalyseur aux opportunités de développement connexes afin de pouvoir maximiser l’impact socio-économique de notre projet. Pour ce faire, nous allons nous pencher sur le potentiel du  »Corridor de croissance sud-guinéen » et examiner, en partenariat avec le gouvernement, le secteur privé et les agences de développement, comment il est possible de libérer l’énorme potentiel économique apporté par le projet Simandou. » De l’avis des spécialistes, le corridor de croissance est capable de révéler une valeur économique énorme dans des secteurs primaires non-miniers, pouvant potentiellement ajouter jusqu’à 3 milliards d’US$ par an au PIB. Ce partenariat cherchera à améliorer la productivité agricole, la sécurité alimentaire et les moyens d’existences en Guinée.

Selon Rio Tinto, « Le projet a déjà permis de créer des milliers d’emplois et ce nombre augmentera encore quand celui-ci passera à sa phase de pleine activité. En 2012, plus de 4 500 employés travaillaient pour le projet, directement ou en intérim. 3600 d’entre eux étaient Guinéens. Pendant son plein développement, le projet devrait générer plus de 10 000 emplois directs ou intérims. Une fois opérationnel, environ 4 500 emplois directs et 3 500 intérims seront créés. Notre objectif est de faire du projet une entreprise dirigée et gérée par des Guinéens. »

De longs mois après, peut-on encore espérer de voir ce projet se poursuivre, vu la résistance du virus Ebola dans la région forestière et sa résurgence dans d’autres ? C’est toute la question.

Jeanne FOFANA, www.kababachir.com

  1. […] Ebola et le Corridor de croissance sud-guinéen : l’espoir, toujours permis ? […]

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.