Depuis le déclenchement de l’épidémie d’Ebola en Guinée, la France s’est toujours posée en défenseur du pays. Elle a toujours milité en faveur du non isolement du pays. Donnant l’exemple, elle a maintenu les vols d’Air France en direction et au départ de Conakry. De même, elle a fait ouvrir l’école française. Mais la donne pourrait bien changer. Si en croit en tout cas la ministre française de la santé, Marisol Tourraine.
En effet, au lendemain du communiqué de MSF faisant état d’une nouvelle explosion de l’épidémie et du risque de saturation du centre de traitement de Donka, la ministre de la santé a évoqué l’hypothèse de contrôles qui seraient appliqués à des passagers en provenance de Conakry, à leur arrivée sur le sol français.
S’il est vrai que cette hypothèse n’a rien de dramatique en tant que telle, elle constitue tout de même une évolution dans l’attitude de la France vis-à-vis de la Guinée. En effet, jusqu’ici, les autorités françaises se contentaient des mesures de précaution appliquées au départ de Conakry. Mais avec les cas enregistrés en Espagne et aux Etats-Unis notamment, elles semblent avoir opté pour un accroissement de la prudence. Surtout qu’elles paraissent subir une pression subtile de la part des instances européennes.
Anna Diakité, Kabanews
