Le véritable serpent de mer que représente l’épidémie à virus Ebola continue sa fulgurante évolution. Alors qu’on croyait la ville de Siguiri au nombre des localités qui ont définitivement tourné le dos à cette maudite maladie, voilà qu’elle refait surface dans cette zone aurifère, à travers la sous-préfecture de Doko. Sur place, on annonce déjà 4 morts, 4 autres suspects et une grosse inquiétude de la part des populations. Avec en plus, un risque évident de dissémination de l’épidémie au-delà des frontières nationales.
Après la confirmation des quatre premiers cas d’Ebola dans la sous-préfecture de Doko, quatre autres personnes identifiées comme contacts ont été transférées dans le centre de transit de la préfecture, Siguiri ville. En vue de circonscrire le mal, le préfet Cheick Diallo, dès qu’il a été informé a ordonné au sous-préfet Cheick Amara Simagan, de fermer toutes les carrières d’exploitation artisanale d’or.
Sur place, populations et autorités seraient très inquiètes. D’autant plus inquiètes que la localité est située à la lisière de la frontière entre la Guinée et le Mali. En effet, les autorités guinéennes n’aimeraient surtout pas que ce pays qui exceptionnellement témoigné de sa solidarité à leur endroit à celui de l’ensemble du peuple de Guinée, soit aujourd’hui infecté. Or, il se trouve qu’il n’y a pas que le Mali qui risque d’attraper la maladie. En effet, selon nos informations, attiré par l’or que regorgerait la terre de Doko, bien d’exploitants artisanaux seraient venus de pays de la sous-région dont en particulier le Burkina Faso.
Pour ce qui est de l’origine de la resurgence de l’épidémie dans la préfecture de Siguiri, certains évoquent la piste la Sierra Léone d’où serait venu un négociant porteur du virus Ebola. Il serait en effet décédé il y a quelques semaines à Doko.
Anna Diakité, www.kababachir.com
