EBOLA : Faut-il craindre la résurgence de la maladie à Conakry ?

Le samedi dernier, à l’occasion du point de presse périodique de la coordination nationale de lutte contre Ebola, les responsables s’étaient montrés triomphalistes en affirmant notamment qu’aucun nouveau n’avait été signalé durant toute la semaine qui précédait. Eh bien, moins d’une semaine après, la réalité sur le terrain contredit cette tendance festive. En effet, à travers le retour de l’épidémie dans la préfecture de Télimelé, on a non seulement de nouveaux cas (dont des décès), mais aussi des contacts qui se promènent dans la nature, avec les risques que cela comporte.

Tout est parti du quartier Cebeya, en haute banlieue de Conakry. C’est un responsable de famille qui y est décédé sans qu’on ne diagnostique que la cause du décès était Ebola. N’ayant donc pas conscience du risque qu’elles courraient, ses deux épouses accompagnent le corps dans son village natal, situé à Télimelé. Sur place, le défunt subit la toilette mortuaire et l’inhumation sans aucune autre forme de précaution. Il en a déjà résulté 3 morts, 5 personnes hospitalisées, toutes confirmées au test Ebola. Par ailleurs, 37 personnes contacts auraient été formellement identifiées.

Télimelé n’est cependant pas la seule qui soit menacée. La ville de Conakry, doit également craindre une reprise de la flambée hémorragique. En effet, selon une source médicale, à Cebeya même où logeait la première victime, quatre autres personnes auraient succombé à une maladie dont les symptômes sont similaires à ceux décrits de la maladie d’Ebola. Mais le risque supplémentaire au niveau de ce second foyer, c’est le fait qu’on n’aurait pas encore réussi à recensé tous les contacts. Or, vu que les gens continuent à se cacher, la chaine de propagation peut se révéler particulièrement longue.   

Anna Diakité, www.kababachir.com

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