Avec la mobilisation de l’ensemble des couches socioprofessionnelles et des autorités à tous les niveaux, le mécanisme de lutte contre l’épidémie à virus Ebola est en marche en Guinée. Quelques résultats sont même engrangés. Ainsi, dans quelques préfectures qui avaient enregistré des cas et même dans la capitale, on constate un recul évident. Cependant, dans certaines zones de la forêt en général et dans la préfecture de Macenta en particulier, il y a encore une certaine résistance. Une malheureuse résilience qui est surtout liée à la proximité d’avec la situation désastreuse au Libéria voisin.
Selon Dr. Mamadou Diallo, directeur préfectoral de la Santé de Macenta, en effet, la situation épidémiologique de Macenta qui a connu trois phases, culmine actuellement avec 13 des 15 sous-préfectures relevant de la préfecture qui sont touchées par l’épidémie. Par ailleurs, dans le centre de transit de Macenta, 17 patients attendraient de savoir s’ils sont ou non victimes d’Ebola. Alors qu’à en croire Dr. Diallo, 13 cas suspects signalés au sein des communautés locales, attendraient leur acheminement dans le centre de transit.
S’il admet l’existence de quelques ‘’ilots’’ de réticence et d’incrédulité face à la maladie, Dr. Diallo pense tout de même que la cause principale qui fait de Macenta l’actuel épicentre de la maladie en Guinée est liée à la proximité de la préfecture avec la frontière libérienne. En effet, selon lui, ce sont 7 sous-préfectures de Macenta qui se situeraient sur la zone frontalière. En plus, les points de passage sont au nombre de 42. Ce qui, naturellement pas évident à gérer. Et il n’est pas exclu que les mêmes causes soient également à la base de la douzaine de patients qui sont quotidiennement déclarés dans la préfecture de Guéckédou. Même si le directeur de l’hôpital préfectoral relativise en précisant que ce chiffre est la somme des nombreux cas qui viennent des autres villes de la zone forestière, dont Yomou et Lola.
Anna Diakité, Kabanews