Ebola : Quand la mort d’une femme crée la psychose à Yimbaya

La psychose gagne du terrain en Guinée avec la fièvre Ebola, huit mois après son apparition dans notre pays. Des citoyens partagés entre crainte et inquiétude devant le risque de propagation de la maladie, préfèrent tout de même observer la méfiance et prendre des mesures de précaution pour ne pas contracter la maladie.
C’est dans cette situation que le corps d’une femme décédée il ya quelques jours, a été abandonné dans une clinique à Yimbaya dans la Commune de Matoto. Dans l’attente de l’équipe de la CROIX-ROUGE, qui avait été alerté afin de vérifier si la dame est décédée à la suite de la fièvre EBOLA, les patients qui s’y trouvaient dans cette clinique et le personnel médical ont quitté les lieux. Trois jours après, la CROIX-ROUGE ne s’est pas présentée et alors que le personnel médical a déserté. Une situation qui a irrité la famille de la défunte qui, à son tour a menacé de saccagé la clinique si jamais le corps n’est pas restitué à la famille.
Selon les témoignages, la femme a fait des vomissements avant de rendre l’âme, ce qui fait l’équipe médicale a jugé utile de remonter l’information au niveau des autorités sanitaires afin de vérifier si elle est mort d’Ebola ou pas avant son enterrement.
« Quand elle est décédée, les médecins ont décidé de ne pas remettre le corps à ses parents jusqu’à ce qu’une équipe médicale vérifie qu’elle n’est pas morte d’Ebola. Ils ont appelé les membres de la Croix-rouge, il y a une première équipe qui est venue. L’équipe là a vu le corps, elle-même elle a dit non, il ne faut pas toucher à ce corps, on va faire venir une autre équipe qui va venir avec tous les équipements nécessaires. Ils sont partis, ils ne sont plus revenus. Après, les parents de la victime se sont mobilisés ils ont dit qu’ils vont saccager la clinique si on ne leur donne pas le corps. Tous ceux qui étaient à la clinique ici sont partis, même le personnel médical. » a témoigné une habitante de la localité au micro de Kabanews.
Aux dernières nouvelles, le corps de la victime a été finalement restitué sans qu’on ne vérifie si elle est morte d’Ebola ou pas et finalement, la défunte a été inhumée jeudi.
Une situation qui suscite beaucoup d’interrogation sur cette maladie qui frappe la Guinée et certains pays de la sous-région de plein fouet depuis le début de l’année.


Abdoul Wahab Barry, Kabanews

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