Deux avions-cargos russes -Antonov AN-124 Ruslan- sont arrivés dimanche à Conakry avec les équipements d’un hôpital mobile d’urgence d’une capacité de 200 lits, a constaté sur place Guinée. Un troisième avion est attendu ce lundi avec le reste des équipements.
L’hôpital mobile va contribuer à la lutte contre l’épidémie de fièvre à virus Ebola qui a fait 1.054 décès sur plus de 1700 cas, selon le dernier bilan de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
« En ce moment de crise sanitaire, on veut vraiment apporter notre soutien à la Guinée. Nous sommes donc heureux de l’arrivée de cet hôpital militaire », a déclaré à l’aérodrome de Conakry, Guenady Vlassov, directeur général de la compagnie minière Rusal Guinée. Le géant mondial de l’aluminium collabore avec la fédération de la Russie pour l’éradication de la maladie en Guinée. Le 12 novembre, Rusal a introduit un appareil de plasmaphérèse dans la lutte contre Ebola.
En accueillant les avions à l’aérodrome de Conakry, le ministre de la Coopération et son homologue de la Santé ont exprimé la reconnaissance du gouvernement à la Russie et à Rusal. « La construction d’un centre de traitement peut prendre du temps. Si à côté de ces centres nous avons cet hôpital mobile, je crois que nous allons encore aller plus vite dans la lutte… Nous remercions nos partenaires russes. Mais aussi, nous remercions Rusal qui participe à l’obtention de ce don », a déclaré le ministre de la Coopération, Moustapha Koutoub Sanoh.
Le gouvernement guinéen va prochainement décider où cet hôpital va être installé. Après son installation, il sera déplacé partout où le besoin sera, selon le ministre de la Coopération.
Le ministre de la Santé a signalé que ce second don est un effet des mémorandums signés le 30 octobre dernier par la Guinée et la Russie en faveur du système sanitaire guinéen. Déjà, des virologues russes équipés d’un laboratoire mobile, sont impliqués dans la riposte depuis fin août.
Des laboratoires mobiles, un appareil de plasmaphérèse, des centres de traitement… Le ministre de la Santé s’est félicité de la mobilisation internationale. « L’épidémie a trouvé un système de santé défaillant. Avec la réception de ces équipements, de ces produits médicaux, la reconstruction des hôpitaux… C’est notre système de santé qui sera renforcé après l’épidémie. J’espère que nous ne serons plus dépassés par les épidémies », a déclaré le ministre de la Santé.
L’épidémie de fièvre à virus Ebola déclarée en Guinée en mars dernier continue de sévir en Guinée avec de graves conséquences socio-économiques.
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