Alors que l’opposition menace de reprendre les marches pacifiques faute de déficit de dialogue entre elle el le pouvoir d’un côté et entre elle et Ceni de l’autre, Alpha Condé brandi la loi anti casse et promet de mater tous ces ‘’petits comptables rigolos et nains politiques’’ que sont, tenez-vous vous bien, les anciens Premiers ministres reconvertis en leaders politiques d’opposition. En pompier raide et discipliné, Hollande tente de rapprocher les deux parties. Pas vraiment dans un langage diplomatique attendu.
Ceux ou plutôt celui à qui une demande a été faite s’est vite reconnu. Il s’agit D’alpha Condé. En effet, Hollande a fait recours à une petite leçon d’histoire avant de mettre Condé devant les faits : « Vous savez que la France est attachée depuis longtemps à faire respecter les échéances, à faire respecter les ordres constitutionnels des pays qu’elle soutient, mais aussi à faire en sorte qu’il y ait des élections pluralistes et transparentes. Lorsque Jacques Chirac est venu ici il y a 19 ans, Alpha Condé était opposant, il était en prison. Aujourd’hui je me tiens aux côtés du président Alpha Condé mais je veux que l’ensemble des parties prenantes guinéennes puissent prendre part aux prochaines élections qui vont se tenir. Je l’ai reçu très tôt lorsque j’ai été élu président de la république. Il est le premier président élu dans des conditions démocratiques, transparentes et pluralistes. Il faut aller jusqu’au bout de ce processus. »
On ne sait vraiment pas si cet appel du président français sera entendu par Alpha Condé, principal acteur du blocage et de la crispation politique. Seule évidence, l’opposition elle, n’abdique pas. Or, la visite de Hollande en Guinée revivifie le locataire de Sékhoutouréya, lequel attend beaucoup de son ami de l’International socialiste. Il y a don fort à parier que les choses pourraient aller très vite après Dakar.
Jeanne Fofana, www.kababachir.com