Elections sans financement extérieur : « ça n’a pas de sens », tranche Sydia

L’annonce d’Alpha Condé à vouloir organiser des élections sans financement extérieur fait toujours débat. Tant et si bien la démarche ne vise que la fraude. Mais déjà, Sydia Touré, lui estime que « ça n’a pas beaucoup de sens dans la mesure où nous sommes dans une situation économique désastreuse. »

Extrait : « N’oubliez pas que la Guinée a connu un taux de croissance en 2013 avant Ebola de 2% alors que dans l’environnement, le Libéria a eu 8%, la Côte d’Ivoire a eu près de 10% et la Sierra Léone a eu 14%. Nous en étions à 2. Nous avons un déficit budgétaire qui est connu, je me demande quelle est la raison qui pourrait pousser à refuser une aide extérieure, si ce n’est pour organiser des élections à la soviétique où personne ne viendrait regarder ce qui s’y passe. » Allez-y donc savoir comment la Guinée pourrait organiser ses propres élections. Avec un budget de 500 milliards GNF – soit plus de 300 milliards GNF pour la présidentielle contre 150 milliards GNF pour les locales – la CENI, entend ramer seule. Sans aides extérieure.

Cette option on le sait a provoqué le courroux des opposants. Des opposants qui y voient une manière très habile pour la Ceni et le pouvoir de faire un bourrage d’urnes et donc de déclarer victorieux, le président sortant, possible candidat à sa propre succession. « Au moment où on nous dit de serrer la ceinture, le gouvernement dit encore qu’il ne veut pas de l’apport extérieur. Or, il a pris l’argent d’Ebola, il a signé le onzième FED, il demande de l’aide pour

construire des infrastructures, et maintenant il bombe le torse, il brandit la souveraineté, il dit non à l’argent des élections, c’est même contradictoire et honteux. La CENI a toujours préféré la fuite en avant », tance Fodé Oussou Fofana.

Jeanne Fofana, www.kababachir.com

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