Le ministre de la santé avait mis à profit la dernière journée parlementaire sur l’épidémie à virus Ebola pour relever l’impact de l’épidémie à virus Ebola sur le fonctionnement du système sanitaire. Or, il se trouve que les problèmes qu’il avait évoqués ce jour-là sont confirmés par les activistes qui œuvrent dans le cadre de la lutte contre la pandémie du sida.
Avec toute la place désormais occupée par la nécessité de lutte contre Ebola, on aurait tendance à croire qu’il n’y a plus de Sida. Or, tel n’est pas le cas. Pour preuve ? Les différentes parties au mécanisme de lutte contre le VIH viennent se réunir à Conakry, en vue d’une évaluation du processus de la bataille. A l’arrivée, le Comité national de lutte contre le Sida (CNLS), le gouvernement guinéen et les partenaires techniques et financiers se félicitent d’une légère amélioration dans la campagne de lutte. Ils réjouissent surtout de la place que le combat contre le Sida occupe désormais aux yeux des autorités guinéennes, elles-mêmes.
Pour autant, les responsables des ONG intervenant auprès des victimes de l’épidémie ont tenu à mettre contre les effets désastreux de l’épidémie à virus Ebola sur leurs actions respectives. Ils ont notamment évoqué l’hostilité que les populations éprouveraient de plus en plus à se rendre dans les structures sanitaires, la saignée qu’Ebola a entrainée au sein du personnel médical, la mobilisation d’ONG qui étaient jusqu’ici dédiées à la lutte contre le Sida.
Des problèmes dont le premier ministre a promis la prise en compte dans la stratégie nationale de lutte contre Ebola.
Anna Diakité, www.kababachir.com
