Depuis la mise en place du gouvernement Said Fofana2, on fait comme si on évalue des ministres de la République à qui une feuille de route avait été donnée pour beaucoup plus d’efficacité. Par semestre, chaque ministre expose ses résultats, déroule ses attentes et défend ses faiblesses.
Mais en réalité c’est un ubuesque tape à l’œil que le gouvernement est entrain de faire. Sinon comment comprendre qu’un Département n’ait pas de budget suffisant et qu’on lui demande d’être absolument productif ? Réalise-t-on les activités avec des fonds propres du ministre ? Que des questions dont les réponses pourraient offusquer mais qui devraient interpeller le plus haut sommet de l’Etat. Alpha Condé a toujours interpellé ses ministres, malmener certains, vouer aux gémonies les autres. Seulement, il n’a jamais voulu ou pu débarquer ces ministres sans résultats ou soupçonnés d’être incapables. Récemment, c’était le tour d’Oyé Guilavogui, le sulfureux de passer au grand oral. Au même titre qu’Ibrahima Kourouma sous le magistère duquel bien des fraudes ont été enregistrées lors du baccalauréat passé. Le ministre des TP, aussi est passé devant les évaluateurs. Il reste que des sanctions ne suivent pas en cas de manque de résultats. En tout cas, lors de la première évaluation, on n’a pas eu connaissance d’un ministre qui ait été démis faute de résultat. On sait quand même que des ministres avaient marqué d’une pierre blanche leur passage.
Du côté des Sports, Domani Doré se bouge, consulte et se fait recevoir par de partenaires, mais aux dernières nouvelles, elle draine des casseroles. A l’Emploi jeunes avec Naité, même son de cloche. Aux Transports, on inaugure des complexes pour la jeunesse, on entrevoie de grands chantiers avec Rio tinto, la réhabilitation des routes, etc. Aux Télécoms, on se réjouie de la fibre optique et on sacrifie des agents de la Sotelgui. A l’Energie, on mise sur Kaléta, aux Mines, on applaudit la ratification du cadre d’investissement, etc. A la Communication, on sanctionne et on règle des comptes. Aux Droits de l’Homme, on parvient à mettre en place un comité interministériel de défense des droits de l’Homme. A l’Economie et des Finances, même si le panier de la ménagère ne sent rien, Mohamed Diaré, à partir de la capitale fédérale des USA estime sur les ondes de la VOA que : « Aujourd’hui les progrès sont palpables en Guinée grâce aux réformes soutenues par le président Alpha Condé. 2014, il y aura des améliorations. ». Récemment, le PM devant les députés avait déclaré que « Le nouveau dispositif est désormais axé sur les résultats et chaque ministre connait la nature et l’étendue de sa mission, les objectif et les délais d’exécution ».
Jeanne FOFANA, www.kababachir.com