Ces dernières 24 heures, les médias proches du pouvoir nous soûlent avec des ‘’Excuses du Sunday Times’’ adressées à Alpha Condé, à propos de la sulfureuse et opaque affaire de Palladino et ses 25 millions UDS contracté par le gouvernement guinéen, il y a environ trois ans. Avec ces excuses, Alpha Condé est plutôt éclaboussé davantage, au lieu d’être blanchi.
C’est donc un accord secret avec l’homme d’affaires sud-africain Walter Hennig, le titulaire de Palladino Capital 2, le partenaire junior de Sexwalle qui avait été signé. Selon l’accord secret, rapporte-t-on, Hennig et T. Sexwalle ont eu l’occasion de céder des actifs de 30% générés par la société minière moyennant un paiement de 25 millions de dollars. « Les calculs ont été effectués en utilisant une série de virements bancaires sur le compte de W. Hennig à la Banque Royale du Canada (BIC SWIFT ROYCCAT2 874 3827) au profit, semble t-il, du fils du président Alpha Mohamed Condé, Swiss Private Bank, Monaco (IBAN- MC11 356 0483 5012 7800h). »
L’affaire a fait grand bruit. Le ministre Yansané, alors aux Finances et son homologue des Mines d’alors, Mohamed Lamine Fofana ont été secoués. Alpha Condé lui, intervenant dans la presse africaine, avait déclaré, secoué qu’il était : «J’ai passé un accord avec l’homme d’affaire sud africain Walter Hennig qui m’a été recommandé par les autorités de son pays. Il nous accordés un prêt de 25 millions de dollars sur quinze ans. Selon les termes de notre accord, si nous ne
remboursons pas la société de Walter Hening pourra avoir jusqu’à 30% des actions d’une filiale de la société guinéenne du patrimoine minier la soguipami. De toute façon nous allons rembourser à temps et le problème ne se posera pas ». Certains ont vite vu un deal passé entre le fils d’Alpha Condé avec la société Palladino capital. Mais Condé père préfère porter toute la responsabilité pour ne pas aiguiser la curiosité de la classe politique de l’opposition. Seulement, un hiatus intervient : « Le contrat de 25 millions de dollars liant la société Palladino, de droit Sud africain, à la Guinée a été annulé et le montant en jeu restitué à ladite société », avait déclaré quelques jours après, le ministre de l’Economie et des Finances, Kerfala Yansané, « au cours d’un atelier organisé par le Représentant résident du Fonds Monétaire International (FMI), M. Abdoul Aziz Wane sur les perspectives économiques régionales en 2012, tenu ce 18 juin dans la salle de conférences dudit Ministère. »
« Les communications n’étaient pas avec Condé, mais avec son fils, Alpha Condé Mohamed. Il n’y avait aucune preuve qu’Alpha Condé s’était appuyé sur Aboubacar Sampil, un homme d’affaires local, au cours de sa campagne présidentielle. Nous nous excusons pour les erreurs », a notamment traduit un média de la Présidence de la République guinéenne. Auparavant, Palladino Capital a réfuté les accusations du quotidien britannique The Sunday Times. « Des articles de presse récemment publiés ont allégué que notre société a conclu des accords avec le gouvernement guinéen accordant le droit à notre entreprise d’obtenir 30% des actifs miniers appartenant à des entreprises privées en cas de défaut de paiement sur un prêt de 25 millions de dollars USD que nous avons consenti », lit-on dans un communiqué de Palladino.
Ce qui est en porte à faux avec les toutes premières déclarations d’Alpha Condé dans la presse étrangère. De toute évidence, le deal a été signé entre deux ministres dot les noms sont cités haut et la société sud africaine. Selon Palladino, « Le Gouvernement de Guinée et notre société ont négocié ces accords de bonne foi et de manière totalement transparente avec la participation de tous les ministres concernés, qui ont veillé à ce que les clauses de l’accord soient équilibrées, conformes à la loi guinéenne, tout en garantissant que les intérêts de la République de Guinée restent protégés. Notre société n’a aucun lien d’affaires ou autres avec le président Condé et compte contester toute allégation de ce genre, y compris devant les tribunaux compétents», note Chris Vick, Black Communication Consultancy, Johannesburg, Afrique du Sud, au nom de Walter Hennif, Palladino Capital.
Comme quoi, au lieu de calmer les amalgames, le Sunday Times et la presse proche de la Présidence enfonce plutôt Alpha Condé et son clan. On s’attend à la réaction de l’opposition et du Parlement.
Jeanne Fofana, wwwkababachircom