Face aux revendications de l’opposition : le gouvernement excédé ?

Suite à la sortie de l’opposition consécutive au choix d’un nouvel opérateur en lieu et place de Way mark, le gouvernement, à travers son porte parole Damantang Camara est manifestement excédé par les caprices de Sydia et Cie.

Selon le porte parole du gouvernement intervenant aux micros de nos confrères, la plupart – si ce n’est la totalité – des revendications de l’opposition revient soit à violer la Loi, « soit à s’adjuger les pouvoirs des institutions républicaines, soit enfin à récupérer les pouvoirs du gouvernement. Nous nous sommes battus pour devenir une véritable démocratie et nous ne pouvons admettre remplacer nos textes de lois par des accords aussi consensuels qu’ils pourraient être. Nous n’allons pas non plus commettre l’imprudence et pousser l’irresponsabilité jusqu’à mettre de côtés nos institutions républicaines et s’appuyer sur des structures parallèles ou alternatives de gestion de notre processus démocratique, élections y compris. »

S’agissant de la Ceni dont l’opposition ne veut plus, le gouvernement dit n’être point le responsable des frictions en cause: « Si l’opposition estime que cette CENI ne lui ressemble pas suffisamment, ce n’est pas par la faute du gouvernement que je sache ! C’est à elle de régler les questions de loyauté et de compétence de ses représentants et ce n’est pas une recomposition de la CENI qui y changera quoi que ce soit. » Donc le gouvernement s’interroge : A ce jeu-là où s’arrêteront les exigences de l’opposition ? Elle va finir par demander la reprise du recensement biométrique des fonctionnaires ? Le changement des sujets des examens scolaires ? L’annulation des nominations des cadres administratifs, etc. Le gouvernement reconnait tout de même l’urgence de mettre sur place des institutions républicaines fortes :

« Par contre nous apprécions la volonté de l’opposition de voir la mise en place rapide des institutions républicaines. Mais cette volonté implique un choix : soit on est républicain et on va au bout de cette logique en respectant les textes et les institutions (surtout si on réclame leur mise en place), soit on ne l’est pas et on investit la rue, mais dans ces conditions il faut éviter de distraire l’opinion publique par des revendications qui finalement s’avèrent n’être que des prétextes au désordre. »

L’opposition est donc avertie.

Jeanne FOFANA, www.kababachir.com

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.