Le secrétaire général de la FESABAG est-il un fauteur de trouble ? Que cache Abdoulaye Sow dans ses différentes sorties médiatiques faisant état des difficultés financières abyssales que rencontrent les caisses yété mali ? La démarche de ce syndicaliste vise-t-elle réellement à dénoncer les anomalies constatées ou de simples manœuvres pour faire parler de lui ?
Des questions et d’autres alimentent encore les débats tant dans l’administration centrale que dans les milieux bancaires. Certains de comprennent pas comment Abdoulaye Sow veut-il être plus royaliste que le roi, en tentant de sauver Yété Mali avec des cris de détresse, alors que les premiers concernés restent sereins. D’autres y voient une chaude alerte manifeste en guise du chant de cygne. Quoiqu’il en soit, l’intéressé lui est formel. Il estime qu’au-delà du conflit, les travailleurs sont complètement divisés et la direction générale pour semer la zizanie a fait signer un papier volant à tous les travailleurs pour dire qu’elle veut réconcilier le Dg et la DGA. Une fois que les gens (61e personnes) ont signé, ils ont écrit un courrier à la Fesabag. Ils ont adjoint à cette liste pour dire que c’était une pétition pour désavouer la délégation syndicale sur place.
C’est ainsi, justifie Abdoulaye Sow, « Quand nous avons reçu le courrier, on s’est dit en tant que syndicat responsable d’aller sur les lieux pour s’enquérir de la réalité en écoutant les travailleurs. C’est ce qui fut fait. Nous sommes allés à Yété Mali. La direction de Yété Mali avait préparé des loubards pour nous frapper. Mais heureusement, quand ils nous ont vus, ils ont changé de vision. Ils sont venus dans la salle archicomble. Nous avons rencontré les travailleurs, on a échangé avec eux. Ils nous ont dit qu’ils n’ont jamais vu une lettre disant qu’ils désavouent leur délégation syndicale. D’ailleurs, ils sont derrière la leur et unanimement, ils ont dit que c’est un problème malinké. » Selon le syndicaliste, la direction générale de Yété Mali et son Président du Conseil d’Aministration se comportent comme les dirigeants de la Badam, l’autre banque déjà en faillite et dont les clients font des pieds et des mains pour récupérer leurs avoirs. En vain !
II vous souviendra rappelle Abdoulaye Sow que, la direction générale de la BADAM est montée sur tous les toits pour dire que la Badam était une belle entreprise, qu’elle est solvable et que tous les fondamentaux sont en place. Aujourd’hui, avec la Banque Centrale qui est l’organe de supervision des banques, assurances et microfinances, nous sommes arrivés à signer un protocole d’accord. Il reste que la section syndicale a déjà désavoué Abdoulaye Sow pour s’affilier à la structure d’un certain Yamoussa Touré, l’adversaire inoxydable d’Amadou Diallo de la CNTG. Les jours à venir, on sera davantage situé.
Jeanne FOFANA, Kabanews
