Il est peu visible. Mais ses œuvres nuisibles sont jaugées, subies et orientées. Le Dr Mohamed Diané, comme c’est de lui qu’il s’agit est en train aujourd’hui de payer toutes ses forfaitures et autres manœuvres machiavéliques qui visent à faire et à défaire des carrières au nom du RPG et de ses accointances avec Alpha Condé.
L’homme est effacé mais très actif dans la descente aux enfers de bien des cadres pour autant ayant bien mouillé le maillot lors de la présidentielle qui a connu l’arrivée d’Alpha Condé au pouvoir. Mohamed Diané passe par tous les moyens pour s’assurer d’une loyauté et d’une fidélité à toute épreuve des cadres se réclamant du parti au pouvoir. C’est ainsi qu’il a fait vraiment tort à certains. Parmi eux, ses membres de la famille politique. Diané est sur le chaudron des fétiches. Il est malade. Atteint. Il s’est récemment rendu 3 fois à Moscou, et était en partance pour le Canada avant d’être rappelé par Alpha Condé pour enfin être confiné à Ambroise Paré, à Conakry après une sérieuse attaque le vendredi passé.
Les RPGistes fieffés lui en veulent à mort, estimant que c’est lui qui bloque tout, grippe la machine et jette en pâture les possibles candidats potentiels susceptibles de lui porter ombrage. On recourt donc aux fétiches, pour en finir avec Diané, le chantre des nominations tribales. Il est actuellement en sursis.
Guerre d’usure, guerre de tranchées, guerre larvée. Il est bien difficile de trouver le vocable qui sied pour définir les rapports qui existent actuellement entre Nantou et Mohamed Diané. Ces deux autres vieux caciques du RPG – Nantou Chérif, coordinatrice nationale du parti au pouvoir, aujourd’hui député, alors qu’elle était pressentie comme présidente de l’Assemblée nationale avant de se désister pour le compte de Saloum Cissé et Mohamed Diané, le géniteur des nominations tribalistes – se regardent en chiens de faïence.
Le parti branle. On tente de sauver ce qui peut l’être. Au centre de la guéguerre, le leadership et des petits soucis financiers que chacun voudrait combler, pendant qu’il est encore temps. Diané et Nantou sont des militants de la première heure, ils doivent se connaître parfaitement bien. Mais à ce jour, dans l’ivresse du pouvoir, c’est le qui pro quo.
Eloigné de la gestion financière de la campagne pour les législatives, Mohamed Diané ne semble point digérer sa mise en quarantaine. En sa qualité de coordinatrice nationale du parti, Nantou estime qu’elle n’a de compte à rendre à personne, vu ses rapports très sûrs avec Alpha Condé. Une médiation serait en cours pour harmoniser les positions à l’approche de la présidentielle.
Jeanne Fofana, www.kababachir