Sous Alpha Condé, les marches politiques à répétition n’ont aucune incidence sur le bon fonctionnement de l’appareil administratif et financier. Cette réalité est attestée par le porte-parole du gouvernement. Il suffit de revoir les rapports produits à la mi-journée ou en fin de journée de manif. Le gouvernement se félicite souvent de l’incapacité des opposants à paralyser le pays. Mais il regrette que des violences aient été commises ou des balles réelles tirées.
Aujourd’hui, ce même gouvernement change de discours et parle de pertes estimées à quelque 93 milliards GNF. C’est absolument curieux. Certainement, les petits malins ont encore tapé fort pour achever leurs immeubles, financer les études de leurs enfants à l’étranger, etc. ou épouser d’autres femmes. Ce qui est évident, selon l’Agence guinéenne de presse (AGP), le chef de cabinet du ministère de l’Economie et des Finances, Mohamed Lamine Yayo, évalue à plus de 93 milliards GNF les pertes subies lors des manifestations politiques depuis l’annonce du chronogramme des élections par la Commission électorale nationale indépendante. Et cette AGP de poursuivre : «Pour les deux journées de manifestation, l’Etat guinéen a perdu plus de 93 milliards de francs guinéens. C’est une grosse perte pour le pays. C’est pourquoi, j’invite toute la classe politique à inhumer la culture de la violence dans un pays qui se cherche, pour que toutes les potentialités dont jouit notre pays puissent être mises à profit pour le bonheur des populations», a plaidé le chef de cabinet du MEF.
Soit ce cadre n’a pas du tout suivi les rapports de Damantang, soit il est un grand menteur.
Jeanne Fofana, www.kababachir.com