Alpha Condé semble bien tirer la leçon de ce qui s’est passé chez son ami Blaise Compaoré. Il est désolé pour lui, mais, avertit-il, « Donc à un moment donné, si vous n’êtes pas en harmonie avec les jeunes, et que vous n’avez plus la réalité des choses, et les gens qui sont autour de vous font tout pour vous cacher la vérité, en disant que tout va tout va bien », on doit savoir partir.
En tant qu’ami, le président guinéen donne son avis : « J’ai appelé plusieurs fois. Blaise est mon ami, Salif Diallo est mon frère, Simon Compaoré, Diabré est mon ami. Je dois donner mon point de vu en tant qu’ami, la décision leur appartient. Donc, je n’ai pas à donner un jugement. Ensuite ce que j’ai dit : j’ai dit faites attention. Le peuple qui descend dans la rue a des objectifs. Si vous faites des arrangements, les gens descendront de nouveau dans la rue. Alors écoutez ce que le peuple veut. Ne faites pas des arrangements au sommet’’ a confié le président Alpha Condé lors de sa conférence de presse du mercredi, au palais Sékoutoureya.
Les appels et les interpellations n’auront pas servi à dissuader Blaise, or, précise Alpha Condé, « Je n’ai pas à m’ingérer. On peut discuter, mais les Burkinabés sont chez eux, c’est eux qui doivent discuter de leur politique, moi je suis en Guinée. Ils sont libres de mener leur politique, je n’ai pas à donner des appréciations. » Ce qui est sûr le président Condé a sa leçon. Le forcing il l’a compris, ne paie pas.
Jeanne Fofana, www.kababachir.com