En marge de la conférence de presse que l’opposition guinéenne a animée ce matin à Conakry et au cours de laquelle une date butoir a été fixée pour la satisfaction des revendications dont les adversaires au régime du président Alpha Condé sont porteurs, Cellou Dalein Diallo a indiqué que lui et ses camarades n’avaient été informés d’une éventuelle rencontre avec le numéro un français. Au passage, le chef de file de l’opposition a voulu replacer l’arrivée de François Hollande dans son contexte, en parlant notamment d’une « escale technique de huit heures ».
Les quelques informations dont dispose Cellou Dalein Diallo au sujet de l’arrivée de François Hollande, il semble les avoir apprises par des voies non officielles. Autrement, déclare-t-il, « On n’a pas son programme ». En conséquence, il dit ne pas savoir si ce dernier daignera rencontrer l’opposition guinéenne. Selon le leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), l’arrivée de François Hollande s’inscrirait dans le cadre du soutien que l’ancienne puissance coloniale a apporté à la Guinée depuis que cette dernière fait face à l’épidémie à virus Ebola.
Toutefois, Cellou Dalein Diallo ne verrait pas d’un mauvais œil une initiative allant dans le sens d’un entretien entre François Hollande et l’opposition. Dans une telle éventualité, confie le chef de file de l’opposition guinéenne : « nous lui ferons part de nos préoccupations par rapport au processus électoral et par rapport à la gestion de notre pays. Et, naturellement on aurait beaucoup de choses à lui dire ».
Anna Diakité, www.kababachir.com