Le protocole entre gouvernement, patronat et syndicat n’est toujours pas rendu public, suite à la suspension de la grève générale illimitée voulue par les syndicats. Mais déjà, à Fria, on fait circuler une information selon laquelle les agents de l’Usine en abandon par les Russes doivent être payés.
Pas leurs salaires, mais ce qu’on appelle là-bas, ‘’Prime de chômage’’. Il parait que c’est l’un des accords issus des négociations du début janvier. Cette annonce si elle se confirme, donne de l’eau dans la bouche tant et si bien la cité de Fria est devenu un réel mouroir. L’usine est aujourd’hui un simple amas de ferrailles qui ne fume plus depuis environ trois ans. Les travailleurs sont laissés pour compte par le gouvernement et par les Russes. Fria fait la honte à la gouvernance d’Alpha Condé. Le courant, la belle vie, l’eau potable ont décampé. L’hôpital Pechiney qui était jusque-là une référence en Guinée n’est plus d’une bâtisse de moustiques et de cimetière de vieux équipements offerts par des partenaires étrangères. Médecins et spécialistes ont fui la galère. Des foyers se sont disloqués. Des retraités à l’abandon. L’usine assomme les cités. Des primes de chômage ? Cela ne pourrait que donner de l’eau dans les moulins. Mais attendons de voir. C’est la période électorale.
Jeanne Fofana, www.kababachir.com
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