Le ministre Gassama Diaby est loin de finir avec ses peines. Il est dans la nasse. Très mal en point. Tant avec ses collaborateurs directs qu’avec ses ‘’faux frères’’ du gouvernement qui manquent de solidarité. Solidarité disions-nous ? Gassama Diaby en sait quelque chose : « Il n y a pas de solidarité gouvernementale si les droits de l’homme sont violés », tranchait-il récemment à son passage devant les députés pour défendre son budget.
Il n’en fallait pas plus pour ajouter du pimenté sur ce qui était déjà épicé. Des ministres et autres faiseurs de roi crient au scandale et ‘’au double jeu’’ du ministre des Droits de l’Homme. Au même moment, des jeunes cadres font du bruit autour d’une réclamation administrative. « Les engagements qu’il a pris au Novotel pour être réalisés en 2014 sont restés lettres mortes. Les huit commandements de Kalifa et les documents qu’il a élaboré à l’époque sont dans son terroir. Par manque d’imagination, les conditions carcérales et de détentions sont restées en l’état. Il ne fait que dénoncer mais ne pose aucun acte palpable pour permettre aux citoyens qui sont victimes de l’arbitraire de souffler un peu », commente-t-on.
Ces griefs rappellent de fait, certaines déclarations de Gassama à propos notamment des détenus politiques et Cie. « Ces détenus sont détenus de façon illégale. C’est l’Etat qui doit respecter les codes. Si nous étions dans un Etat de droit les détenus seraient libérés. Mon travail est aussi de dire ce qui ne va pas. C’est une forme de frustration que de voir mon département ne pas pouvoir prendre de grandes décisions. Le reproche le plus classique, c’est l’impunité suite à la violation des droits de l’Homme. On doit absolument accentuer nos efforts dans la lutte contre l’impunité. » La même dénonciation. Partout et nulle part. « Lorsque l’Etat détient des gens au-delà du délai légal fixé, l’Etat est dans l’illégalité, cette détention devient illégal et arbitraire; cela est valables pour les 5 officiers dont Nouhou Thiam, comme pour des nombreux citoyens qui eux sont anonymes; on ne parle pas d’eux.La lutte contre l’impunité n’est pas suffisamment ferme, puisque cela reste sans punition. »
Le ministre Gassama Diaby estime que « même lorsqu’on est accusé de crimes graves, un Etat n’a pas le droit de pratiquer la torture pour avoir des aveux, notre Constitution l’interdit, la convention que nous avons signé l’interdit; cela est contraire à la dignité humaine. Ce qui nous a été reproché; c’est l’impunité, les gens qui pratiquent cela ne sont jamais poursuivis et sanctionnés. » Gassama Diaby peine à trouver le bon bout. Mais pense que « ce que nous sommes en train de payer aujourd’hui, ce sont les impunités d’hier, les violations de droits de l’Homme d’hier, qui n’ont jamais été sanctionnées. » A cause de ces sorties peu douces à l’endroit de l’Etat, Gassama Diaby a fini par s’attirer les foudres des ministres comme un certain Makanera Kaké. Mais ceci est une autre histoire.
Jeanne Fofana, www,kababachir.com