« Je rappelle que je suis de la maison administration centrale. Parce qu’il n’y pas cet escalier que je n’ai pas franchi. A commencer par le poste de sous-préfet. Je l’ai fait pendant 6 ans. C’était à Banankoro. Plus tard, il y a eu la recrudescence des affrontements frontaliers à Mandiana, là, on n’a pas demandé est-ce qu’il faut un militaire ou pas, j’y suis allé. Ensuite, c’était à N’Zérékoré. »
Boureima Condé tente d’être dompté par les Guinéens les plus sceptiques quant au ‘’bon choix’’ porté en l’homme. Le nouveau promu peine manifestement à faire passer la pilule. Même si, à son entendement « Le fait d’être un militaire en activité n’est pas un frein à l’exercice d’un pouvoir. » Pour y arriver, il fait faire référence à « des gouvernements de certains pays voisins ou de notre sous-région, généralement mes collègues ministres de l’Administration du Territoire sont tous des militaires. Ceux qui n’ont pas eu la chance de voir au Sénégal, au Mali et un peu partout, allez-y voir, ce sont des militaires. Il n’y a pas ce fossé entre le militaire et le civil dans l’exercice d’une fonction de commandement. » Boureima Condé rassure tout de même : « Pourquoi ne pas exercer mon travail, je le ferais s’il s’agit de l’intérêt général de la nation guinéenne. »
On verra bien, mon général, car, après tout, vous être déjà dans un engrenage.
Jeanne Fofana, www.kababachir.com
