Cédé en 2016 à l’entreprise Guinée Business Marketing (GBM) de l’homme d’affaire Antonio Souaré pour un bail de 33 ans, la gestion du stade Général Lansana Conté de Nongo, préoccupe le gouvernement guinéen.
Lors du dernier conseil des ministres la question a été soulevée par le ministre des Sports laissant entendre que toutes les options sont possibles aujourd’hui.
Lansana Béa Diallo a évoqué des « contraintes techniques » liées à l’approbation dudit stade pour le match de la Guinée contre l’Ethiopie, le 20 mars 2023, au compte des éliminatoires de la CAN 2023. Parmi ces contraintes, ajoute le ministre, ‘’il y a le fait que les travaux exigés par la CAF pour que le stade soit homologué ne sont toujours pas réalisés.’’
Face à cette situation, le gouvernement a décidé « de tout mettre en œuvre pour finaliser les travaux du stade Général Lansana CONTE de Nongo pour la tenue du match Guinée-Ethiopie et homologuer les deux stades de Conakry aux normes de la CAF et de la FIFA ».
En tout cas, le gouvernement entend ‘’se procurer de la copie de la convention de gestion du stade signée entre l’Etat guinéen et le Groupe SAM GBM’’ pour, dit-on, «donner son avis juridique sur la résiliation ou non de la convention ».
S’exprimant ce lundi chez nos confrères de FIM fm dans l’émission Mirador, le ministre des Sports a tenu à apporter des précisions. Selon Lansana Béa Diallo, « L’avis juridique qui est demandé au secrétariat général c’est par rapport à ce qui est en train d’être fait aujourd’hui. Nous on est en train de s’investir à la place de la société qui est sensée le faire donc comment est-ce que ça va se faire ? Est-ce qu’on investit et on se fait rembourser par la société qui va reprendre ses responsabilités par la suite ? Ça c’est une discussion qu’on aura avec la société elle-même si elle a envie de continuer à mettre aux normes ce stade qui est un monument au niveau national. Est que c’était une bonne offre en signant avec un privé pendant 30 ans pour pouvoir gérer ce stade ? Tout cela va être mis sur la table et voir si l’Etat va prendre ses responsabilités », a avertit l’ancien boxeur.
Ibrahima Sory Camara, www.kababachir.com