Grève du SLECG : le gouvernement baratine, jusqu’à l’usure…

Le SLECG semble s’essouffler. L’école reprend timidement. Certains élèves sont ‘’en civile’’ pour éviter d’être repérés. Il reste que dans bien des écoles, les élèves ne semblent pas reprendre, faute d’enseignants, malgré l’appel et les menaces du Premier ministre Kassory Fofana. Aujourd’hui, le gouvernement opte pour la politique d’usure, jusqu’au-boutiste.

A s’y méprendre, le gouvernement appuyé par Kassory Fofana et suivi par Alpha Condé n’est pas prêt à lâcher du lest. Ainsi, il baratine les syndicalistes avec un semblant de dialogue dont la finalité est déjà connu : pas d’augmentation, ni en 2018, ni en 2019. Don Kass l’a dit et répété. Dans les faits, il n y a rien à négocier. Le PM joue à l’usure. Quand tout le monde va se lasser, tout le monde reprendra son souffle et le train de vie.

Sentant l’échec, le SLECG lance : « Nous demandons au président de l’Assemblée nationale, à la Première dame de la République de Guinée, aux présidents du conseil économique et social, aux quatre coordinations de la basse côte, de la moyenne Guinée, de la haute Guinée et de la Guinée forestière, au médiateur de la république, au conseiller personnel du chef de l’État, aux signataires du protocole du 13 mars 2018; aux femmes de la Mano River Union; à l’association des étudiants et élèves de Guinée; (…) pour demander au président de la République de bien vouloir (…) trouver quelque chose des 8 millions du SLECG, afin que les enfants reprennent le chemin de l’école. Nous lui demandons humblement et c’est le meilleur cadeau qu’il puisse nous donner en cette fin d’année 2018 », a déclaré Oumar Tounkara secrétaire général adjoint du SLECG.

Les prochains jours seront déterminants : les cours reprennent ou le mouvement est cassé. Du moins, c’est ce à quoi on s’attend.

Jeanne Fofana, www.kababachir.com

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