Grève générale illimitée du syndicat : le cas de Fria encore évoqué !

Encore une fois, le mouvement syndical évoque le cas de Fria où l’usine d’alumine est arrêtée depuis environ trois ans, jetant sur le carreau près de trois mille travailleurs. Sans aucune autre forme de procès. Ces agents sont abandonnés à eux-mêmes : ni licenciés, ni en chômage technique. Mais oubliés par l’Etat et jetés en pâture par les Russes, alors propriétaires de la raffinerie.

Dans leur plateforme, le syndicat s’insurge contre ce qu’il appelle « l’indifférence de l’Etat face à la situation des travailleurs dans l’usine de Friguia, de la Sotelgui, de Feralux, du Port autonome de Conakry, de Pride-Guinée, de Semafo-Guinée et d’Enco 5. » Le cas de Fria encore évoqué. Il n y a rien d’inédit. En effet, en mai dernier, une autre négociation entre syndicat-gouvernement-patronat avait discuté de Fria. Mais il n y avait pas eu vraiment de moisson. La cité d’alumine peut continuer son requiem au motif que cette raffinerie a été vendue par un ancien Premier ministre. Même si l’usine, elle, s’est plutôt arrêtée sous la gouvernance d’Alpha Condé.

Selon le protocole signé entre parties prenantes de cette grève vite maitrisée, du reste contenue par Alpha Condé, « Pour Friguia, le gouvernement a fait état des efforts et des négociations sont en cours pour soulager les travailleurs de Friguia en tenant compte des possibilités de reprise des activités de l’usine. Le gouvernement s’engage à faire respecter les dispositions de l’accord de janvier de Paris sur le paiement des travailleurs. »

Des paroles en l’air. Car, Fria se meurt encore et encore. Certainement, le gouvernement fera davantage saliver Fria. Prochaine présidentielle oblige.

Jeanne FOFANA, www.kababachir.com

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