Alors que certains citoyens n’excluaient pas, hier mercredi, de reprendre le travail avant même la signature d’un protocole d’accord entre gouvernement et centrales syndicales pour mettre fin à la grève générale illimitée entamée le 15 février, les syndicalistes sont passés à la vitesse supérieure ce jeudi. Si jusque-là certains taxis pouvaient circuler dans la ville, aujourd’hui la situation est beaucoup plus compliquée.
Depuis ce matin, les syndicats des transporteurs ont pris le contrôle des principales routes de la banlieue de Conakry, empêchant les véhicules de transports en commun de circuler.
Au moment où nous rédigions ce papier, des jeunes veillaient à ce qu’aucun taximan ne puisse travailler sur la route Le Prince de Hamdallaye à Kagbelein, qui s’étend sur une trentaine de kilomètres.
Les rares moto-taxis qui profitent de l’occasion pour se remplir les poches sont arrêtés, leurs engins emmenés aux différentes bases des syndicalistes. Ainsi, des dizaines voire des centaines de motos sont confisquées. Les grévistes tolèrent cependant la circulation des véhicules personnels.
Thierno Diallo, Kababachir.com