Le mot d’ordre de journée ‘’ville morte’’ déclenchée par l’opposition guinéenne est largement suivie dans la banlieue de Conakry ce jeudi 02 avril 2015, notamment dans la Commune de Ratoma.
Sur l’axe Hamdallaye-Bambéto-Cosa, il n’y a pas de circulation. Boutiques et magasins sont fermés, il n’y a pas non plus de violences pour l’instant. Des jeunes sont regroupés au bord de la route ou dans les carrefours et se regardent en chien de faïence avec les forces de l’ordre postées dans différents endroits, a constaté un reporter de kababachir.com.
Joint au téléphone, un habitant de Gnaari Wada dans le quartier Hamdallaye, nous a indiqué au bout du fil que des jeunes avaient tenté de barricader la route dans la matinée, mais grâce aux conseils des sages, ils se sont repliés dans le quartier. Mais il n’y a toujours pas de circulation, il n’y a pas de violence non plus.
Le marché Madina, (le plus grand de la capitale guinéenne) est resté fermé, de même que le marché Taouyah. Sur le long de l’axe Taouyah-Kaporo-Lambandji, boutiques et magasins sont également fermés, mais la circulation est dense, car beaucoup d’automobilistes ont préféré emprunter cette voie ou l’autoroute Fidèle Castro pour rallier le centre ville de Kaloum, par peur des embuscades.
Toutefois, la commune de Kaloum , centre administratif et d’affaire de Conakry, affiche son image habituelle, même si les bureaux n’ont pas fait le plein. Pas d’embouteillage, pas de file d’attente dans les banques comme d’habitude à la fin du mois.
Du mois qu’on puisse dire, la ville morte décrétée par l’opposition guinéenne est partiellement suivie à Conakry.
L’opposition guinéenne exige le respect des accords du 3 juillet et la tenue des élections locales avant la présidentielle prévue le 11 octobre prochain.
Abdoul Wahab Barry, www.kababachir.com