Invité de l’émission face à l’info de la radio Nostalgie, le porte parole du Gouvernement guinéen a réagit vendredi, aux accusations de l’ONG Human Rights Watch, qui dans un rapport, épingle les autorités guinéennes sur les crimes commis par les agents des forces de sécurité, au cours des dernières manifestations politiques.
Selon Albert Damantag Camara, le comportement des agents des forces de l’ordre dans leur mission de maintient d’ordre est un souci partagé. Poursuivant, le porte-parole du gouvernement accusant le lourd héritage de l’ancien régime sur la bavure des agents de maintient d’ordre.
« Nous avons toujours partagé et exprimé l’extrême difficulté qu’il y a à maintenir l’ordre en Guinée. C’est pourquoi d’ailleurs à chaque fois qu’on parle de manifestation de l’opposition, nous sommes très inquiet eu égard au lourd héritage des forces de sécurité » a déclaré Albert Damantang Camara.
Dans son rapport publié cette semaine, Human Rights Watch déplore le « manque de neutralité » des agents de maintient d’ordre au cours de leur mission d’intervention dans les manifestations politiques organisées par l’opposition guinéenne en avril et mai 2015, qui ont été émaillées des violences entrainant des pertes en vie humaines et des dégâts matériels importants. L’ONG pointe un doigt accusateur aux forces de sécurité qui font usage des balles réelles pour cadrer les manifestants.
A propos des ces violences qui ont entrainé des morts d’hommes, Albert Damantag Camara, ne veut pas désigner pas un coupable
« Chaque fois que nous avons eu à intervenir sur ce qui c’est passé au lendemain des manifestations, nous avons toujours dit que nous n’excluons aucune hypothèse de dérives ou de bavures mais que les circonstances dans lesquelles elles se passaient nous mettaient dans les difficultés d’en déterminer les responsables » a-t-il dit.
Poursuivant, le porte parole du gouvernement ajoute : « Dans ce même rapport, il ressort une très grande attention sur l’extrême violence des manifestants qui sont aussi à la base de plusieurs exactions et qui rendent difficile cette transition vers un Etat de droit » déplore-t-il.
Le porte-parole du gouvernement, estime de son côté que la responsabilité du gouvernement n’est pas totale :
«Il serait illusoire de croire que cela relève exclusivement de la responsabilité du gouvernement », a-t-il rappelé. Selon Albert Damang Camara, « en terme de responsabilités, nous sommes aux affaires et c’est à nous de régler ce type de questions. Mais si on croit que c’est uniquement le rôle de l’Etat et que la société civile, les partis d’opposition n’ont rien à jouer, ce serait se tromper » a-t-il avertit.
Mais face à ce manque de neutralité dans le maintient d’ordre, Human Rights Watch estime que « Le gouvernement doit agir sans tarder pour améliorer la discipline dans les rangs et s’assurer que toute personne responsable soit tenue responsable. ».
Abdoul Wahab Barry, www.kababachir.com