Humanitaire : Journée d’échanges entre le CICR et les hommes des médias

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a conféré vendredi 21 novembre 2014 avec la presse guinéenne, dans un réceptif hôtelier de la place. Objectif, échanger avec les hommes des médias sur les activités de la Croix-Rouge en Guinée et dans le monde, en tant qu’organisation humanitaire, en particulier sur son implication dans la lutte contre le virus Ebola en Guinée.

D’entrée de jeu, le Chef de la délégation du CICR en Guinée, Yann Bonzon, a planté le décor en ces termes:

« Cette rencontre va sans doute permettre aux medias de bien véhiculer les informations relatives sur toutes ces activités que je viens de citer. Les journalistes jouent un rôle important en matière d’information » a-t-il entamé.

Créé en 1863, le CICR est le plus vaste réseau humanitaire dans le monde. Il est représenté dans 189 pays à travers le monde. Son objectif est d’assurer la protection des victimes de conflits armés et de situations de violence, et de leur porter assistance.

Organisation neutre, impartiale et indépendante ayant un mandat international, sa mission est exclusivement humanitaire. Le CICR travaille dans des situations de conflits, en réseau avec le Croissant-rouge et les Sociétés nationales des pays. Son mandat est de promouvoir la sensibilisation pour le respect des droits de l’homme tout en apportant de soutien aux autorités des pays membres.

Il déploie son action dans le monde entier et encourage le développement du droit international humanitaire et incite les gouvernements et tous les porteurs d’armes à respecter cette branche du droit. Son histoire est aussi celle de la mise en place d’une action humanitaire, de l’élaboration des Conventions de Genève et de la création du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Présent en Guinée depuis 1990, le CICR a ouvert sa délégation à Conakry en 2001. L’institution couvre actuellement l’ensemble du pays à partir de la délégation de Conakry et la sous-délégation de N’Zérékoré. Ses activités actuelles se focalisent sur les visites des détenus dans les milieux carcéraux guinéens, la promotion du droit et des principes humanitaires, l’amélioration de l’accès à l’eau dans le milieu rural et le soutien de la Croix-Rouge guinéenne.

De 2007 à 2013, 7 hôpitaux civils et militaires ont bénéficié du soutien du CICR à travers la formation du personnel, les plans d’urgences, la réalisation des infrastructures et la dotation de matériels et équipements.

Selon le Chef de la délégation du CICR en Guinée, ces actions de soutien de son institution à l’endroit des autorités guinéennes ont permis de réduire le taux de mortalité qui a chuté de 8% à 1%.

S’agissant des efforts déployés dans la lutte contre le virus Ebola en Guinée, le CICR intervient dans surveillance épidémiologique pour éviter le risque de contamination, la mobilisation sociale, à travers des campagnes de sensibilisation, la prise en charge des maladies et des personnes ayant eu des contacts avec des malades, l’acheminement des corps jusqu’à leur lieux d’inhumation, la logistique et la coordination des activités humanitaires. C’est également la Croix-Rouge qui assure l’inhumation ‘’digne’’ et ‘’sécurisé’’

des victimes d’Ebola et ainsi que la désinfection des lieux suspects.

La Croix-Rouge dispose aujourd’hui de 17 300 volontaires répartis dans les 33 préfectures de l’intérieur du pays et les cinq communes de Conakry, parmi lesquels 8000 sont actifs et jouent un rôle important dans le transport des malades d’Ebola et des corps jusqu’à leur inhumation.

Au cours de la phase questions-réponses, il a été annoncé aux hommes des médias qu’au cours de ses activités de lutte contre Ebola en Guinée, un agent de santé du CICR ayant contracté la maladie est guérie à la suite des traitements.

S’agissant de la réticence de la population aux agents de la Croix-Rouge et du personnel de santé, le CICR invite les hommes des médias à s’impliquer davantage dans la campagne de sensibilisation aux populations, sur le rôle du personnel humanitaire et les agents de santé dans la lutte contre la fièvre hémorragique à virus Ebola, qui a déjà fait plus de 1000 victimes en Guinée.

Abdoul Wahab Barry, www.kababachir.com

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