Contre toute attente, c’est à la société de trading nigériane, Sahara Energy que les autorités ont décidé de réattribuer le marché d’importation des produits pétroliers. Pour cela, les dirigeants de Sahara ont consenti à revoir leurs prétentions à la baisse pour ce qui est de la marge trader. De 57 dollars la tonne métrique, cette dernière a été finalement fixée à 49,95 dollars. Selon le ministre du commerce, cela n’entrainera pas une augmentation du prix du carburant à la pompe. Même si l’Etat, en ce qui le concerne, devrait augmenter le montant de sa subvention.
L’accusant de surfacturer ses services vis-à-vis de la Guinée, certains prédisaient le départ inéluctable de l’entreprise nigériane. Mais elle aura démontré qu’elle est plus coriace qu’elle ne parait. En tout cas, après une première année avec les autorités guinéennes, elle se voit attribuer pour la seconde fois, le marché d’importation des produits pétroliers. Selon le ministre du commerce, Marc Yombouno, « Ce contrat de fourniture de carburants (essence, gaz oil, etc.) à la Guinée a donc été attribué à Sahara Energy pour la période du 1er novembre 2014 à 31 octobre 2015 »
A 49,95 dollars américains la tonne métrique, le contrat n’aura pas une incidence qui soit de nature à impacter les prix du carburant à la pompe. Un proche dossier, pour expliquer le faible impact de ce contrat sur le prix du carburant à la pompe nous affirmé que ce prix est fixé en tenant compte de paramètres dont le platt, le taux de change entre le dollar et le franc guinéen, le fret maritime, la marge trader, les frais logistiques de port, etc. Notre interlocuteur avait alors pris le soin de préciser que le niveau d’implication de la marge trader dans la fixation de ce prix ne peut excéder 5 %.
Par contre, selon Marc Yombouno, « Le nouveau contrat avec la société de trading Sahara Energy aura un impact à la hausse de 60 GNF par litre sur les subventions de l’Etat ». Mais à en croire le ministre du commerce, cette subvention est déjà prise en compte dans le contrat, dans la mesure où l’Etat s’engage à réduire les droits et taxes que la société devrait verser à la Guinée.
Anna Diakité, www.kababachir.com