Suite aux incidents survenus à Labé cette semaine, le ministre Kaké de la Communication s’engouffre. Il tape sur Dalein Diallo et insinue un vote sanction.
Selon ce ministre militant, « Cette situation est un signal grave pour non seulement pour le peuple de Guinée et aussi pour tous ceux qui sont prêts à voter en 2015. Si dans le fief de la principale formation politique de l’opposition on n’ose pas critiquer le leader, si demain il arrivait à la présidence de la République je crois que ça sera la fin de la liberté d’expression ou pourquoi pas la liberté tout court. » Et pourtant, estime Makanera Kaké, « Je m’attendais à écouter la réaction de la Direction nationale du parti ou les responsables locaux de Labé et pourquoi pas le président du parti pour non seulement condamner l’acte parce que l’acte est grave. » Le ministre ne semble pas être au courant de la réaction du parti. Ou ne veut pas tout simplement le reconnaître.
En effet, l’UFDG a bel et bien déploré l’incident, par le biais de son député uninominal Cellou Baldé. Extrait : « Ce sont des événements que je déplore en tant que député uninominal de Labé. Ce sont des événements qui auraient pu être évité si Bakayoko était resté dans la peau du leader politique. Surtout qu’il se dit ancien journaliste. Ce qui veut dire qu’il est censé connaître l’éthique et la déontologie dans ce genre de situation. (…) El Hadj Cellou, avant d’être un leader politique a été une personnalité respectée de la Guinée de façon générale et de Labé en particulier. On critique les politiques et les programmes d’un parti. » Voilà ! Le député de Labé dit que « nul n’a le droit de venir insulter, fut-il un leader politique. » Et mieux, Cellou Baldé estime que « si Bakayoko se dit de l’opposition Républicaine ; nous comprenons mal qu’il vienne insulter le chef de file de cette opposition. »
Jeanne FOFANA, www.kababachir.com
