Où étaient-ils lors que l’Exécutif manœuvrait le précieux outil afin d’y avoir un droit de regard ? Les opposants ont encore manqué de tact, mais surtout d’audace pour empêcher la validation de l’INIDH par la Cour suprême.
Aujourd’hui, le vin semble être vraiment tiré. Les opposants se sont mués en ‘’médecin après la mort’’. Quitte à observer les dégâts. L’opposition a en effet tardivement introduit sa requête d’annulation de la mise en place de l’Institution Nationale Indépendante des Droits Humains (INIDH). L’équipe de ladite structure composée d’une trentaine de membres ont d’ailleurs déjà prêté serment, depuis le 8 janvier devant la Cour suprême. La semaine dernière, un décret lu sur les antennes des médias d’Etat a confirmé, malgré la controverse de l’Institution des droits de l’homme, les membres du bureau exécutif de ladite structure.
C’est ainsi qu’on a dévoilé le visage des autres responsables : 1- Président Mamady Kaba jusque-là président de la RADHO (Rencontre africaine des droits de l’homme) ; Vice-président chargé de l’administration Boubacar Yacine Diallo président de l’URTELGUI (Union des radios et télévisions libres de Guinée) ; Vice-président chargé des relations avec les institutions Oumar Guissé (CNTG) ; Rapporteur général Fatoumata Morgane membre de l’union du fleuve mano ; Mariame Ciré Kéita (CNOSG). Pourquoi l’opposition a attendu tous ces scénarii pour réagir ? Pourtant, le CNT avait déjà fini de travailler sur cet institut. Mais aujourd’hui, les opposants et certains membres du CNT dénoncent une immixtion de l’Exécutif, notamment le secrétariat général du gouvernement. Et on parle déjà de trois versions du document : celui discuté et adopté par le CNT, celui de la Présidence et la version soumise à la Cour suprême. Selon les lois, dans ce cas d’espèce, si modifications il y a, elles doivent passer au Parlement.
Jeanne Fofana, www.kababachir.com