Insécurité : les coupeurs de route frappent aux portes de Conakry

Le phénomène d’insécurité ne finit pas de faire de victimes en Guinée. Le dernier cas en date s’est produit cette nuit sur les hauteurs de Bintourayah dans la préfecture de Coyah, aux portes de Conakry. C’est dans les environs de 4 heures du matin, ce lundi 1er juin que les coupeurs de route ont frappé.
Si d’habitude les attaques de ce genre ont lieu sur les routes (poussiéreuses) de l’intérieur du pays, cette fois c’est sur la nationale Conakry-Coyah que l’attaque a eu lieu. Selon un citoyen qui revenait dans la capitale, les malfrats ont mis en respect les occupants de huit véhicules au niveau de l’usine de Topaz (Manéah). Ils les ont ensuite dépouillés de tous leurs biens. Les bandits ont réussi à emporter de l’argent et des objets de valeur.

Les scènes similaires sont très fréquentes sur les routes guinéennes. Mais ce qui est intrigant dans cette nouvelle mésaventure, c’est l’attitude qu’aurait adoptée les forces de sécurité. Selon les témoignages des victimes, des gendarmes étaient déployés à quelques mètres du lieu où les malfaiteurs ont accompli leur sale besogne. Interpelés par certains passagers, ils auraient déclaré ne pas être compétents pour y intervenir, laissant la tâche à la BAC et au CMIS qui étaient également présentes dans le secteur.

Malgré les nombreux barrages nocturnes érigés sur les principaux axes routiers du pays, les coupeurs de route parviennent toujours à faire régner leurs lois. C’est pourquoi aujourd’hui beaucoup de chauffeurs préfèrent voyager la journée, qui présente moins de risques.

Le fait que l’attaque de cette nuit se soit produite dans les faubourgs de Conakry – sous les regards des agents “incompétents” de la gendarmerie – emmène à poser la question sur la réelle mission assignée à nos services de sécurité, qui brillent souvent par leurs absences de lieux et moments où les citoyens ont urgemment besoin d’eux.

Thierno Diallo, www.kababachir.com

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