Insécurité : Une voiture braquée par les coupeurs de route à Kindia

L’insécurité refait surface sur les principaux axes routiers de l’intérieur du pays. Et ce, en dépit des mesures annoncées par les autorités guinéennes pour assurer la sécurité des citoyens et de leurs biens.

Dans la nuit du samedi au dimanche 4 janvier, une voiture Renault 21 immatriculée RC 5028 N, en provenance de N’zérékoré, a été la cible des coupeurs de route aux environs de la localité de Débélé, dans la préfecture de Kindia, apprend-on de bonnes sources.

Au micro de notre confrère de Guineematin.com, le chauffeur, qui est sorti sain et sauf avec ses passagers, décrit les circonstances de l’attaque à laquelle ils ont été victimes :

« J’avais remarqué la voiture derrière nous depuis un moment. Mais comme c’est sur la grande route, je n’imaginais pas que ce sont des coupeurs de route. La première fois, ils sont venus à notre hauteur, mais un autre véhicule s’était engagé, ils ont rétrogradé et sont restés derrière. Puis, ils se sont de nouveau engagés. J’ai pensé qu’ils voulaient nous dépasser. Mais, quand ils nous ont collé j’ai quitté la route pour éviter l’accident. On ne pouvait plus rouler, j’avais freiné à côté. Brusquement, ils sont venus vers nous avec des PMK. Ils ont crié que personne ne bouge, en menaçant de tirer. Ils m’ont éjecté du siège pour la banquette arrière. Quelqu’un d’entre eux s’est mis à ma place. Quelqu’un s’est mis sur nous sur la banque arrière et un troisième à la place de devant… », a –t-il expliqué.

Et Mamadou Aliou Diallo de poursuivre son calvaire : « Au niveau du carrefour de Madina Oula, ils ont quitté la route principale et entré dans brousse. Ils nous ont attaché sur des arbres, à plusieurs kilomètres de la route où ils nous ont laissé à 2 heures et quelques minutes », a rapporté la victime.

Selon les mêmes sources, aucun passager n’a été blessé au cours de l’opération, mais les malfrats ont emportés de l’argent et plusieurs objets de valeur, dont des téléphones portables.

Cette attaque intervient après celle perpétrée le 1^er janvier dernier sur l’axe Boké-Koundara, où des citoyens guinéens avaient subi le même sort.

Devant l’impuissance des forces de sécurité, les coupeurs des routes continuent à dicter leur loi dans les principaux axes routiers du pays.

Une situation qui relance le débat sur l’incapacité des autorités guinéennes à assurer la sécurité des personnes et de leurs biens.

Abdoul Wahab Barry, www.kababachir.com