Journée « sans commerce » : Le mot d’ordre largement suivi à Conakry

Le mot d’ordre de journée « sans commerce » déclenché par le Collectif des victimes des pillages lors des violences politiques, a été largement suivi à Conakry. Les principaux marchés de la capitale Conakry sont restés fermés. Et cela se fait ressentir sensiblement vers les autres activités économiques.
De Matoto à Madina en passant par les marchés de Bonfi, Taouyah et marché Niger, les magasins et boutiques sont restés fermés ce lundi. A l’exception de quelques vendeuses des condiments, les commerçants sont restés solidaires aux victimes des pillages.
Pour rappel, lors des violences politiques de 2012 et 2013, des loubards appuyés par certains agents de sécurité, en complicité avec l’ex-Gouverneur de Conakry, le Commandant Sékou Resko Camara, plusieurs boutiques et magasins des commerçants avaient été saccagés et des fortes sommes d’argent et des marchandises ont été emportées.
Pour apaiser les tensions, le gouvernement guinéen s’était engagé à l’époque à rembourser tous les commerçants victimes des pillages. Une commission avait mise en place par le gouvernement pour évaluer els dégâts causés lors de ces douloureux événements.
A l’issue de cette évaluation, les pertes enregistrées ont été estimées à quelques 42 milliards de francs guinéens pour 442 victimes, pendant une période de deux ans.
Lors du dialogue politique inter guinéen, il a été convenu que ces victimes seront remboursées par le gouvernement. Un engagement que le gouvernement du Pr Alpha Condé n’a pas respecté. C’est ce qui a amené les victimes des pillages à décrété cette journée « sans commerce » pour se faire entendre afin d’attirer l’attention du gouvernement sur leur sort.
Si la journée « sans commerce » a été qualifiée de réussite, la question qu’on se pose aujourd’hui est de savoir est-ce que cela suffirait pour que le gouvernement enfin accepte de les rembourser.
En tout état de cause, les commerçants sont restés solidaires aux victimes, de même que les jeunes de l’axe Hamdallaye Bambéto-Cosa, qui ont barricadé la route en début d’après midi pour, disent-ils, apporter leur soutien aux commerçants victimes des pillages.
Abdoul Wahab Barry, Kabanews

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