Dans l’exécution des travaux de reconstruction de la route Kankan-Kissidougou, la société EBOMAF se fait des ennemis. Des jeunes chômeurs de la cité de Nabaya l’ont montré avant-hier mardi. Fatigués d’attendre le traitement – qui ne termine pas – de leurs dossiers déposés auprès de l’entreprise burkinabè, ces chercheurs d’emploi ont érigé des barricades dans la ville empêchant les employés d’accéder au site.
Les protestataires accusent la société d’exclure les locaux au profit des étrangers (Togolais, Béninois et Burkinabé) dans ses recrutements. Selon le porte-parole des manifestants, Lancei Keïta, les autorités locales n’ont pas réagi aux multiples écrits qu’ils leur ont adressés ; malgré leur insistance.
A rappeler que ces chômeurs qui disent avoir déposé leurs candidatures, pour ce tronçon long d’environs 190 kilomètres sont principalement des chauffeurs des ouvriers. Ils seraient au total près de 500.
Certains responsables d’EBOMAF n’excluent pas de quitter la ville si les manifestations se poursuivent. Aux dernières nouvelles, un accord aurait été trouvé entre les deux parties pour la suspension des protestations.
Thierno Diallo, www.kababachir.com