La génération citoyenne (Géci) de Fodé Mohamed Soumah, ancien allié de l’UFDG, à la présidentielle passée est-elle à l’antichambre du parti au pouvoir, après s’être fâchée contre l’opposition républicaine ? Cette question longtemps en débat vient de connaître une réelle éclaircie apportée par le président du parti. Nous vous livrons un extrait de la déclaration de Fodé Mohamed Soumah.
« La GéCi est membre de l’opposition depuis sa défaite à la Présidentielle de 2010. Elle avait quitté l’opposition républicaine en son temps et il vous souviendra qu’elle a été le 1er parti à se réclamer de l’opposition extraparlementaire dans les médias privés après sa défaite dans la circonscription de Kaloum. Mais il y a eu un empressement de la part de certains leaders pour créer la COEP et l’accoler à l’opposition parlementaire, alors que nous devrions avoir un rôle de vigile au sein de la classe politique. Aujourd’hui, la GéCi œuvre pour une autre voie afin de vendre son projet de réparation sociale d’une part et amener le pouvoir et l’opposition parlementaire à une obligation de résultat d’autre part. Mais face à la culture politique antagoniste bien ancrée chez nous de « celui qui n’est pas avec moi est contre moi » la marge de manœuvre d’une telle posture crée la confusion. Mais à ce jour, la GéCi revendique son droit de ne pas appartenir aux 2 branches qui portent la même dénomination qu’elle. Cela ne souffre aucune contradiction. »
Fodé Mohamed Soumah dénonce au passage ce qu’il appelle » atermoiements et à un manque de stratégie élaborée et consensuelle » de la part de l’opposition. Sinon que, « J’ai toujours eu de bonnes relations avec mes pairs de l’opposition. » Il a fustigé par ailleurs les erreurs de l’opposition républicaine qui, à sont avis sont nombreuses. « Dès l’arrivée de l’ADP, nous avions proposé son ralliement sous le label Collectif. Mais au final, nous avons hérité de l’appellation Collectif-ADP-CDR-FDP. La propension de certains à fédérer tous ceux qui n’étaient pas avec la mouvance, nous a fait jouer la parabole du crapaud et de son fondement bien connu de tous. Du coup on a accepté tout et n’importe quoi. Mais le manque de culture politique a été suicidaire. Enfin, les divisions et les frustrations ont fait voler en éclats l’unité de façade. »
Jeanne FOFANA, Kabanews