Le comité régional de riposte à Ébola s’est réuni quotidiennement depuis l’apparition des premiers cas d’Ébola dans le bureau du gouverneur de région Sadou Keita pour statuer sur la situation de l’épidémie dans la sous-préfecture de Popodara.
Dans son intervention, le gouverneur a demandé aux différents membres du comité de ne pas minimiser la situation qui prévaut sur le terrain.
Au cours de cette rencontre, le directeur régional de la santé, Docteur Mamadou Oudy Bah, a également précisé que les cinq derniers évacués ont été amenés au centre de Forécariah, vu le manque de place à Donka. Pour le moment aucun cas de décès n’a été enregistré parmi les huit personnes évacuées (trois (3) à Donka et cinq (5) à Forécariah) et les 63 contacts identifiés sont suivis.
Par ailleurs, on note également la levée de la réticence de la communauté, dans ce cadre, un ouf de soulagement anime les agents supérieur de l’OMS et services sanitaires de Labé. « On ne peut pas les isoler et les abandonner » .souligne un membre de la société civile dans son intervention. Pour ce cas, le représentant du PAM (Programme Alimentaire Mondial) annonce l’arrivée très prochainement des vivres.
Mais la décision du préfet de Labé de fermer les marchés de Popodara, Diari et Kouramangui diviserait profondément les membres du comité régional. Pour les uns la fermeture des marchés n’est pas une bonne décision, car argumentent-ils, les malades d’Ébola ne peuvent pas se déplacer de leur domicile pour venir au marché, quand une personne ne manifeste pas les symptômes, elle n’est pas contagieuse : « Du fait de fermer les marchés ça risque d’exposer toute la région » .prévient Docteur Sow expert de l’UNFPA en santé publique. Pour les autres cette décision permettre d’éviter le regroupement des personnes.
Sally Bilaly Sow, correspondant www.kababachir.com à Labé
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