Une quantité importante de viande de brousse a été saisie par les services de sécurité de la sûreté régionale de Labé ce weekend. C’est en tout plus de 80 sacs de cette viande prohibée en cette période d’Ébola qui devait être acheminée en Guinée forestière, plus précisément à N’Nzérékoré.
Cette opération a été rendue possible grâce à la vigilance de la population. Réconforté du bon déroulement des opérations de saisie effectuée par ses agents, le directeur régional de la sûreté de Labé, Bokarr Biro Keita retrace le film des évènements.
« C’est hier soir dans les environs de 16 heures qu’un citoyen de la ville nous a alertés soit disant qu’une viande pourrie est embraquée dans un véhicule de transport en commun pour une destination inconnue. Immédiatement j’ai envoyé mes agents sur le terrain et ils ont trouvé ce car là sur les lieux. Après mes agents ont compris que c’étaient de la viande de brousse. J’ai ordonné l’immobilisation de l’engin ».
Interpellé, l’une des propriétaires de la frauduleuse marchandise du nom de Gobout Lamah affirme ignoré que son produit est frappé d’interdiction en cette période d’Ébola.
« J’ai fait plus de 12 mois dans la guinée profonde. Nous avons été arrêtés par les services de sécurité que le transport de cette viande est interdit. Pourtant, moi je ne savais pas l’existence d’une telle décision, sinon je n’allais pas le faire. Chez nous, il n’y a même pas de réseau téléphonique, je n’ai pas entendu parler d’Ébola. J’ai pris cette viande à la frontière guinéo-malienne plus précisément à Guelande. Je devais l’amener à N’Nzérékoré. Je suis une habituée de cette pratique. Dans le lot il y a plus de 30 sacs de viandes qui m’appartiennent. Nous sommes au total trois propriétaires ».
Poursuivant son intervention, le directeur régional de la sûreté révèle que d’autres sacs de même nature étaient stockés dans un autre magasin, avant de rassurer les uns et les autres sur un éventuel renforcement des mesures de contrôle sur le long de nos frontières. « Après nous nous sommes rendus compte qu’il y avait 40 autres sacs dans un autre magasin que nous avons aussi saisi que vous venez de voir tout de suite. Nous sommes en train de mener les investigations, À partir du moment que nous avons su que le réseau existe et nous sommes dans la lutte contre Ébola, nous allons mettre un système en place pour surveiller d’avantages sur les frontières »
Espérons que ces actes d’insoumission ne resteront pas impunis même si la question qui demeure est comment ce véhicule a pu échapper au contrôle des agents de la garde forestière.
Sally Bilaly Sow, correspondant kababachir.com à Labé.