L’assassin présumé du jeune étudiant Amadou Baldé le dimanche dernier dans le quartier Pellel, secteur Poreko a été mis aux arrêts. Les services de sécurité de Labé ont commencé à redonner l’espoir aux populations qui vivent ces derniers temps dans l’incertitude et avec la peur au ventre.
Les agents de la sureté régionale après moult enquêtes ont réussi à mettre main sur le présumé assassin de ce crime abominable et crapuleux qui avait remonté d’un crân dans la cité sainte de Karamoko Alpha Mo Labé.
Le directeur régional de la police Keita Aboubacar Biro nous parle de l’identité du présumé assassin : « L’auteur du crime s’appelle Thierno Boubacar Diallo âgé de 21 ans, élève et résident au quartier Pellel. Ils étaient des amis de longue date ». Avant de vanter le coup de filet réussi de ses agents, d’ailleurs un coup salué par les populations : « Les enquêtes de la police ont pris quelques temps mais miteusement nous avons abouti. Le criminel était sur le ton avec l’équipe de constat. Mais quand ils ont fait une enquête de voisinage, il s’est présenté et pleuré d’ailleurs comme un ami de la victime » . Selon le directeur régional de la police c’est le « comportement de l’individu qui a attiré l’attention de la police. Ils se sont intéressés à sa personne. Le commissaire l’a posé beaucoup de questions. Après plusieurs réponses, ils ont décidé d’aller voir chez lui. À partir d’une goutte de sang, le commissaire a ordonné une fouille minutieuse de sa chambre ».
« Quand ils ont déplacé le lit du bonhomme. Tout le lit était couvert du sang comme les preuves étaient là-bas, immédiatement, il a reconnu les faits » révèle-t-il.
Interrogé, le jeune présumé assassin, Thierno Boubacar Diallo âgé d’une vingtaine d’années a reconnu les faits qui lui sont reprochés en ces termes : « Effectivement, je reconnais les faits et c’est un ami de longue date ».
Poursuivant son intervention, il explique la cause de leur mésentente : « Un jour j’ai quitté avec un ami à Conakry pour venir à Labé. Je lui ai dit que j’ai un ami qui sait beaucoup manipuler l’ordinateur. Il m’a dit de l’accompagner ce dernier pour qu’il ait des logiciels. Nous fûmes rendus chez lui et nous avons laissé l’ordinateur avec Amadou (NDLR : la victime) pour qu’il fasse rentrer les logiciels. Le lendemain, nous sommes repartis et il nous dit que l’ordinateur ne s’allume plus ».
Dans ses aveux, le manque d’une pièce dans l’ordinateur l’aurait fait agir : « J’étais persuadé qu’il est en train de mentir. Parce que quand nous sommes repartis à Conakry, le propriétaire de l’ordinateur l’a donné à un technicien. Ce dernier l’a dit qu’une pièce manque dedans. Je suis revenu à Labé, je le lui ai dit. Il me répond que ce n’est pas lui. Je lui ai dit si tu ne me rends pas la pièce, je vais aller dire à tes parents. C’est en ce moment qu’il m’a menacé avec ses tournes visses qu’il allait me tuer. Nous avons commencé à nous battre, ma nervosité a pris le devant. C’est en ce moment que j’ai couru pour prendre un pilon et je lui ai frappé deux fois au niveau du visage et de la nuque et il est tombé ».
Ce criminel mérite de servir un exemple palpable aux autres bandits qui sèment la terreur dans la ville de Labé. Espérons que la justice ne sera pas aux ordres pour que justice soit rendue.
Sally Bilaly Sow, correspondant kabanews à Labé
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