Le secteur Faculté dans le quartier Ponthioun commune urbaine de Labé est en effervescence depuis le samedi dernier. Les jeunes de ce secteur accusent les dernières arrivées du coin d’avoir importé certaines dérives dans la zone. C’est notamment le vol, la vente et la consommation d’alcool et autres du chanvre indien.
Après le secteur de Dianyabhé dans le quartier Madina et Dombhi dans le quartier Daka 2, c’est au tour des jeunes du quartier Pouthioun, secteur Faculté à l’ouest de la commune urbaine de Labé de s’insurger contre la dépravation des mœurs qui a pris une tournure très inquiétante ces dernières années dans la cité sainte de Karamoko Alpha Mo Labé.
Interrogé, Baldé Ismaël un jeune des jeunes grognards avec une colère noire affichée dégage les raisons de la volte-face : « Durant ces dernières trois semaines les cas de vol et du banditisme ont pris une certaine tournure. Nous avons à faire avec des individus qu’on ne connaissait pas auparavant dans ce quartier. Nous avons jugé nécessaire de prendre une décision pour leur dire vraiment qu’on ne peut se côtoyer avec eux ».
Avant de révéler l’identité des occupants : « Ce sont entre autres des femmes qu’on appelle bandit guinée et des gens qui se disent être des ouvriers qui ne l’ont jamais été. Ils ne sont que des dealers de drogue et des prostitués ».
Un jeune couturier qui a été la cible des jeunes retrace sa mésaventure : « ils sont venus chez moi le samedi aux environs de 22 heures pendant que j’ai dormais. Ils ont offensé ma porte en disant qu’ils recherchaient des travailleuses du sexe qui seraient par là. Je les ai répondu qu’il n’y a pas ces gens-là chez moi. Ils étaient une cinquantaine de jeunes. Certains détenaient des armes blanches ». Argue-t-il.
« Il y avait à l’intérieur de ma maison des habits et une somme de 1 500 mille GNF, ils ont tout emporté avec eux. Ma voisine aussi me rapporte qu’on lui arraché 500 mille GNF. Ensemble nous nous sommes allés pour nous plaindre auprès des services de sécurité ». Renchérit-il.
Il faut noter que selon les jeunes mécontents, ils avaient avertis au préalable la police de la présence de ces personnes étrangères dans leur secteur mais en vain. Pour l’heure aucune autorité de Labé ne sait encore prononcer sur la question.
Nous y reviendrons.
Sally Bilaly Sow, correspondant kababachir.com à Labé