Labé : le palais de la Kolima transformé en un lieu de refuge de hors-la-loi

Le palais de la Kolima de Labé autre fois un bijou national est devenu depuis un certain temps un lieu indésirable du grand public. Situé dans le quartier de Dow Saré dans la commune urbaine de Labé en face du stade régional El hadj Saifoulaye Diallo qui aussi, par manque d’entretien se trouve dans un piteux état, ce palais qui abritait à l’époque des grands évènements culturels est transformé en un lieu de refuge  par certains bandits.

Souleymane Baldé Zakino décrit les lieux : « Comme nous sommes tout près de la Kolima matin et soir, je sais qu’il y a des choses anormales qui se passent là-bas mais aussi au niveau du Stade Régional de Labé. Surtout [au niveau de la] Kolima où se trouve un maquis donc il y a l’insécurité totale à ce niveau. La journée, les gens qui fréquentent, passent leur temps à se battre là-bas. Même les gens de passage s’arrêtent tout le temps pour regarder des scènes de ce genre » Avance-t-il. S’agissant de la nuit, il va droit au but : « Les gens sont attaqués là-bas les nuits. »

Le préfet de Labé, commandant Mamadou Lamarana Diallo interpelé sur cette « favela » en gestation reconnait que : « Le palais de la Kolima est transformé en maquis. Il y a plusieurs choses qui se passent là-bas durant la nuit, même à l’intérieur du stade. Il y a beaucoup de personnes qui fréquentent ces lieux surtout les nuits, ils ont transformé là-bas en lieux de débauche ». Avant de se souvenir : « C’est un bijou pour Labé bien qu’on pas eu les moyens pour restaurer le coin. »

Pour finir, le préfet promet de s’investir pour sécuriser les lieux : « (…) Le peu [de moyens] que nous avons, nous allons essayer non seulement d’assurer d’abord la sécurité de nos citoyens et de leurs biens et puis essayer aussi de protéger ce que nous avons actuellement. Les autorités vont essayer de prendre toutes les dispositions pour mettre fin à ces sales problèmes qui se font dans le palais [de la] Kolima ».

En attendant la tenue de cette promesse du préfet de Labé, les riverains et les usagers des différentes ruelles vivent dans l’espoir d’être attaqués du jour au lendemain.

Sally Bilaly Sow, correspondant kabanews à Labé

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