Décidément, les journalistes Guinéens en grande majorité de la presse privée sont harcelés et traités de tous les noms d’oiseaux partout à travers le pays. Dans la nuit du jeudi à vendredi c’est le journaliste Mamadou Samoura de la Radio Espace Foutah filiale du groupe Hadafo Medias qui a été menacé et agressé par Monsieur Ibrahima Sory Kanté connu sous le nom de S Kanté, propriétaire du complexe hôtelier Salaa Plus de Labé. Le journaliste reporter Mamadou Samoura certifie avoir été injurié, menacé, agressé et son matériel de travail endommagé alors qu’il s’était rendu pour se détendre à Salaa Plus. (Une boite de nuit appartenant à S Kanté).
« Hier nuit je suis allé avec mes amis à Salaa Plus. J’étais dans la boite de nuit, soudain les portiers sont venus me voir pour me signifier que leur patron souhaiterait me voir. Lorsque je suis venu, vous m’excusez, je reprends ses propos : il dit Qu’est-ce que vous étiez en train de chier à la radio aujourd’hui ? Je lui ai répondu s’il vous plait Monsieur S Kanté, s’il y a un problème, vous pouvez nous appeler et on va discuter dans la non-violence. Il poursuivit en disant je voulais juste savoir ce que vous étiez en train de vomir là-bas. Après il a dit à ses portiers que si je vienne désormais de ne pas accepter que je rentre, je lui ai dit qu’il n’y a pas de problème. Il dit en plus vous avez dit qu’il y a eu une fusillade dans ma boite pourquoi vous y venez ? Le jour qu’un employé de Espace va venir ici je lui ferai ceci ou cela. Je lui ai dit qu’il a le plein droit». Raconte-il.
Et d’ajouter : « Je me tourne pour appeler mon ami avec lequel je suis venu. Il vient par derrière me prendre au collet et j’avais mon enregistreur qui était en marche (j’ai les preuves). Il voulait le récupérer j’ai opposé un niet. Il n’est pas à sa première fois. Il avait même menacé verbalement les journalistes de la maison lorsque nous avions traité le dossier sur la fusillade ».
Poursuivant son intervention, il affirme avoir porté plainte contre l’intéressé. Mais il souligne tout de même être surpris du nombre de plaintes le concernant qu’il a trouvé à l’escadron mobile numéro 8 de Labé.
« Lorsque je suis parti dans les bandes de 03 heures du matin pour porter plainte contre lui, j’ai trouvé d’autres convocations sur place lui concernant pour les mêmes faits. J’ai porté plainte et nous allons voir ce qui reste. Peut-être qu’il a confiant de son argent ».
Pour le journaliste agressé, c’est une fierté pour lui de travailler en respectant l’éthique et la déontologie : « Quand vous traitez un tel dossier et qu’à la sortie qu’on vous agresse, cela veut dire que vous faites très bien votre boulot. C’est un plaisir pour toute l’équipe de Hallen Foppe. Nous avons juste brossé le sujet, aucune boite de nuit n’a été indexée dans l’émission. Ça prouve que tout ce qui a été dit au cours de l’émission est réel. Ceci dit que l’insécurité règne dans les boites de nuit et les hôtels de la place. Les motels sont devenus un véritable carrefour pour les narcotrafiquants. Les gens ont compris maintenant que la pratique existe à Salaa plus. Conclut-il.
Il faut rappeler que cette menace fait suite au dernier numéro du jeudi 27 novembre 2014 de l’équipe de Hallen Foppe (les Grandes Gueules en région et en langue poular) qui avait abordé la question de l’insécurité dans les boites de nuits et complexes hôteliers de Labé. Pour l’heure la rédaction de Radio Espace Foutah a également porté plainte « pour injure, diffamation et menace à l’endroit des animateurs de l’émission ».
Quant au principal accusé S Kanté a aussi à son tour porter plainte contre le journaliste.
Sally Bilaly Sow correspondant kababachir.com à Labé
